Extrait du journal

L’année qui se termine finit au milieu du calme et au sein de la prospérité publique : toutes les passions sont apaisées, les ressentiments de parti s’émoussent et s’éteignent devant l'élan spontané de la manifestation nationale la plus solennelle qui se soit accomplie; les passions politiques, qui ont joué un si grand rôle dans notre malheureux pays, et qui ont pris son repos pour enjeu de leur cupidité ou de leur ambition, se sont usées dans leur agitation; un gouvernement fort, pacifique et régulier a succédé à cette espérance turbulente d’anarchie qui pesait sur notre avenir et tenait en suspense la puissante organisation du corps social ; la France enfin se sent vivre et peut compter sans inquiétude sur son lendemain. C’est quelque chose pourtant, peut-on dire aux esprits inquiets, que cette tranquillité succédant à tant de troubles , que cet immense mouvement d’affaires et de capitaux remplaçant celte atonie arrivée à son dernier période et menaçant de tout anéantir dans une consomption mortelle qui a si souvent sonné la dernière heure des nations dégénérées....