Extrait du journal

La discussion de l’adresse se poursuit à la chambre des pairs avec une extrême vivacité; déjà plusieurs séances ont été consacrées aux premiers paragraphes, et le débat ne semble pas près de finir. Quelques nouvelles voix se détachent chaque jour du ministère à la chambre haute. M. le marquis de Roissy, dans les longues récriminations qu’il a énumérées contrôle cabinet, avec trop de diffusion et de décousu pour qu’elles eussent toute la portée qu'il désirait leur donner, pour peindre les sentiments qui animent la garde nationale de Paris, contre le système du ministère, bayait prononcé cette phrase significative : Vous n’oseriez pas, avait-il dit au cabinet, réunir une légion sur le passage du Roi M. le général Jacqueminot, prêtant son opinion personnelle à la garde nationale de Paris , qu il a I honneur de commander a voulu parler des opinions conservatrices qui animaient ce corps; mais il était assez embarrassé de trouver des expressions en harmonie avec sa pensée, quand une voix du parti conservateur, interpellant directement les ministres leur a fait entendre une seconde fois la vérité toute sèche telle que l’avait dite un instant auparavant M. le marquis de Boissy : Ose- donc convoquer la garde nationale, je vous en défie ; c’était pourtant une voix amie qui parlait ainsi, celle de M. le marquis pe Gref muche; et les explications que le noble pair a données ensuite pour adoucir l’adret de son apostrophe, n’ont pu faire oublier 1 accent dC C0nvicti0n Protonde avec lequel il avait d’abord...