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L’Intransigeant, 3 février 1937

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L’Intransigeant
3 février 1937


Extrait du journal

Emile Girard, le sympathique chef des huissiers de la Comédie-Française, vient de recevoir la croix de la Légion d'hon neur au titre du ministère du Travail. Voilà une nouvelle qui ne manquera pas de réjouir tous les amis du Théâtre Français, dont le nouveau chevalier est depuis près de trente années l’intelligent et dévoué serviteur. Les deux grandes vertus de celui que toute la Maison n’appelle que par son prénom sont la discrétion et le flair. La discrétion d’Emile est proverbiale. Nombreux, en effet, sont les journalis tes en quête d’échos qui se sont laissé prendre à l’air donnasse de ce Bour guignon finaud quand il leur disait en pleine période d'incidents : — Rien de nouveau aujourd’hui... La Maison est calme... Quant au flair d’Emile, il est tout sim plement prodigieux : son nez devine les recettes du soir et du lendemain comme un vulgaire cor au pied prédit la pluie prochaine... Combien de fois ne l’avons-nous pas entendu annoncer à un auteur inquiet :...

À propos

Fondé en 1880 par Eugène Mayer, L’Intransigeant était un quotidien de tendance socialiste. Ce qui ne l’empêcha pas, lors de l’affaire Dreyfus, de se laisser aller à un antisémitisme farouche.

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