Extrait du journal

Une visite à son père Notre excellent confrère Auguste Marin, du Journal, s’est rendu à Oligy, petit vil lage des Ardennes, où il a trouve le père de Vaillant, l’ancien gendarme, aujourd’hui retraité, qui. abandonna jadis son enfant. Celui-ci tient une sorte de cabaret; il est en même temps receveur buraliste. La mai son se distingue de ses semblables par la propreté : ' . II. n’y a, dans toute la salle, qu’un tableau, en chromolithographie, un seul, — l’image de la reconnaissance que doit publiquement té moigner un ancien gendarme nommé receveur buraliste -- le portrait de m. carnot entouré DE SES MINISTRES .' Ce qui a le • plus frappé M. Marin, c’est l’attitude des habitants et du père,qui sem blent ne pas connaître l’histoire du fils..Le père ne renie pas son fils : c’est pour lui un inconnu de famille, comme l’a si curieu sement dénommé un paysan de sa contrée. C’est la conspiration du silence. Quand on les pousse dans leurs derniers retranchements, les gens de là-bas disent que Vaillant le fils « est un vagabond qui a mal tourné ». Dans la vallée de la Meuse, ajoute M. Marin, l’Ardenne française des Belges, à Givet, à Re vin, à Nouzon, les ouvriers métallurgistes, les h gueules noires », selon leur propre exprès-, sion, parlent de Vaillant comme d’un martyr, et, très haut, à qui veut l’entendre. — FAUX FRAIS POLICIERS...