Extrait du journal

La grande éihotion qui secoue Paris est née du sentiment qu’une injustice a été commise. Le peuple de la capii taie est trop intelligent et trop fin ! pour confondre une valse capricieuse de hauts fonctionnaires avec des sanctions légitimes. Il sait aussi que 'autorité véritable doit demeurer se reine, et ne pas frapper au hasard, fût-ce pour aller vite et fort. Le tort qui est causé à un innocent se re tourne contre le pouvoir qui Ta porté 3t lui nuit davantage que ne le servi rait la punition de dix coupables. ' Dans le cas présent, il semble qu’on c’ait voulu prendre que des mesures assez voyantes pour,attirerTattpntioh. Et en effet on y a réussi. On y a trop bien réussi. Car l’attention publique une fois éveillée ne se rendort pas de sitôt. Elle a vite fait la différence en tre ces disgrâces qui * aboutissaient toutes à des avancements et les sanc tions réelles qu’elle attendait — contre d’autres. Elle n’a discerné aucune rai son qui pût justifier ces importants changements, lesquels décapitent toute l’administration parisienne. Les gestes à la Tarquin sont dramatiques, et peuvent plaire aux passionnés. Encore faut-il que le salut public les impose. Or, en l’occurrence, ils semblent nuire au salut et à l’ordre public. On s’est demandé ce qu’avaient fait ces hauts fonctionnaires qu’on éloi gnait de leur poste. On a compris aussitôt qu’ils n’avaient rien fait, Cery....