Extrait du journal

ger en la courbant; elle parla de son enfant, le moyen fut trouvé. — Vous dites que vous partirez de main ? fit-il. — Dès la première heure. — Alors vous partirez seule. Je garde mon enfant. ' Elle crut qu’il voulait simplement la retenir encore quelques jours, et répon dit — Puisque vous vous mariez, que nous partions un jour plus tôt ou plus tard, peu importe! — Je me marie, mais je garde Ferdi nand. — Vous êtes fou à votre tour. ' — Non ; la loi me le donne, je l’ai re connu, j’en suis le père ; ma femme con. tinuera à l’élever. Si le sculpteur voulait se venger des vérités que Juliette venait do lui jeter à la face, il avait'pleinement réussi. La malheureuse porta à son front ses deux mains tremblantes et chancela. 11 voulut la soutenir, elle se laissa tomber sur le tête-à-tête. Alors, il lui dit très doucement : — Voyons, sois raisonnable. Accepte .mes conditions, permets-moi de te voir comme une femme qu'on aime" et je te laisserai notre enfant. Elle ne répondit pas, U reprit : — Cela se fait tous les. jours. Ce n’est pas pour mon plaisir que je me marie, je t’assure. Il faut que j’y sois bien force. Promets-moi seulement que tu. ne me fermeras point ta porte, je te croirai,, j’ai confiance en toi; je te laisserai Ferdi nand. Ce que je veux, c’est vous voir tous les deux. - ,...