Extrait du journal

qu’on sait; c’est qu'on n’a jamais vu, à Paris, depuis pu’on y fait des observa tions météorologiques, c’est-à-dire depuis 75 ans environ, un ..mois de juillet pa reil ; 130 millimètres d’eau, chiffre qui, en 1920, n’avait été atteint en Ile-deFrance que par quelques localités autres que Paris... Une remarque pourtant : il y-a eu moins de Jours de pluie que ce chiffre ne donne à penser. Ce sont de gros orages surtout qui ont amené , de la pluie. Ce que nous avons eu le plus , ce sont des jours nébuleux, sans soleil. — Alors, les récoltes ? ■ - — Sauf dans le Nord, les récoltes sont faites. Elles ont; été en retard, mais pas aussi mauvaises qu’on ne craignait En 1925, 90 millions de quintaux de blé (mais rentrée mouillée) : année exceptionnellement bonne. En 1926, 63 millions de quintaux : année très-mau vaise (froid et pluie qui ont duré jus qu’au 20 juin, et qui ont alors été sui vis de sécheresse). Cette année 1927, on peut penser qu’il .y aura de 70 à 75 millions de quintaux, alors que la moyenne est de 77. Cependant, on se plaint (les meuniers) que le grain soit très humide. Là est le grave danger, en effet, le danger qui gênerait en. grande partie la conservation. .Mais si; le temps pouvait se remettre en ce mo ment, tout s’arrangerait... La pomme de terre hâtive a été très bonne; Hélas ! « la maladie » est dans; la pomme de terre actuelle. Elle ne se conservera pas. Pour la vigne, -bonne moyenne, sur tout dans le Midi (un peu de mildiou, pourtant). La vallée du Rhône réclame de l’eau. Est et Midi, très belles récoltes de fruits. Dans l’Est, la mirabelle surtout est -abondante : on -y souhaite néan moins un. peu de soleil. Un petit peu de'soleil aussi est désiré pour les betteraves, qui sont bonnes. Pour les prairies, pas de trop mau vaises nouvelles dans • l'ensemble. En juin; la première- coupe-fut-à la ,fois abondant^ et de qualité médiocre,,parce qu’on dut la rentrer mouillée.-Mais la deuxième coupe :promet d’être bonne... Et voilà comment une visite à ce brave O. N. M. m’a revigoré un peu. — André Laphin....