Extrait du journal

(De notre envoyée spéciale) i Genève, 4 septembre. 1 L'événement qui a été jugé le plus important au cours de cette grande journée de 'Genève, a été sans contredit le discours de M. Laval, confirmant la position que la France prenait définitivement aux côtés de la Grande-Bretagne dans le différend italo-éthiopien, tout en annonçant des négociations encourageantes et de nouvelles offres faites à l'Italie, et en laissant entrevoir que tout espoir n'était, pas perdu, et qu'après 'tout, il importait de travailler, car une mauvaise paix était quand même préférable à une bonne guerre ! , En tout cas, on doit reconnaître ce soir que sur la, scène et dans la coulisse, de l'avis de tous, les choses se sont passées au mieux aujourd'hui à la S. D. N., ainsi que, la publication de l'heureuse sentence d'arbitrage le laissait supposer ce matin même. Notons en passant la comparaison, très ci ta mode dans les conversations des 'couloirs, entre le succès obtenu pcf,r M. Politis et la colombe de l'Arche... Même la note du gouvernement de Rome lue par le baron .410îsi au Conseil et exposant que l'Italie ne voulait pas se prêter à des négociations avec l'Ethiopie, jugée. par elle, comme trop peu civilisée, que le Duce reprenait sa liberté d'action à partir de ce jour, et qu'il demanderait l'exclusion de l',Ethiopiè de la S.D.N. a été jugée par les augures genevois comme une démonstration minima de l'attitude adoptée par le gouvernement italien vis-à-vis de son peuple....