Extrait du journal

On a proclamé en juillet la fin du régime des partis, mais on a inauguré celui des clans. On a rejeté les parlementaires, dont beaucoup ne méritaient aucune indulgence, dont quelques-uns n'avaient manqué ni de courage ni de clairvoyance. On s'est montré plein de complaisance, par contre, pour ceux dont l'impéritie éclatante avait précipité le désastre militaire. On a confié les plus hauts postes de l'Etat à^ des techniciens qui avaient fait faillite dans leur spécialité. Les militaires ont envahi des milliers d'emplois pour 'lesquels ils n'étaient pas préparés, les conseillers d'Etat et les inspecteurs des Finances ont occupé en force les avenues du pouvoir....