Extrait du journal

JE ne vous connais pas. Mais je connais bien votre frère, le commandant. Il était, voici quelques années, à Paris, où il faisait figure <1 fi proscrit et, ma foi, de révolutionnaire. M. Quinones de Léon était alors ambassadeur d'Espagne en France et le nom de Franco, à ce moment-là, ne lui disait rien qui vaille. Il avait même obtenu que votre frère fût soumis à une surveillance policière qui se traduisait par des tracasseries quotidiennes. Si le commandant Fr"nco prenait ni taxi, un « monsieur » s'installait avec désinvolture à côté du chauffeur. S'il venait au « Cadran D prendre un demi avec Henry Barde et moi, on l'attendait devant la porte. Bref, nous intervînmes auprès du Quai d'Orsay et de ia Préfecture pour que cette filature incessante prît fin, ou que du moins elle revêtît des formes moins ..\atoires, et nous eûmes satisfaction....