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L’Œuvre, 28 mars 1923

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L’Œuvre
28 mars 1923


Extrait du journal

On a dit mille fois les merveilleux services que la grande missionnaire avait rendus à notre pays en promenant à travers le monde les chefs-d'œuvre de notre littérature dramatique. Il faut avoir entendu ses compagnons de voyage raconter avec des frémissements dans la yoixïcpmmççtt elle était accueillie dans les plus lointaines capitales, les foules qui se pressaient aux gares' rien que pour la voir passer, les tempêtes d'acclamations lorsqu'elle paraissait en scène, puis l énorme silence d'innombràbles spectateurs, un Racine à la main, lisant ou épelant Phèdre, qu'animait la tragédienne. Vous pouvez mettre bout à bout toutes les paperasses du quai d'Orsay, toutes les conférences, tous les articles, toutes les brochures de propagande, vous n'obtiendrez pas le demi-quart de ce que faisait Sarah pour « l'expansion française » dans une seule de ces soirées magnifiques....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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