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L’Ordre de Paris, 1 juin 1879

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L’Ordre de Paris
1 juin 1879


Extrait du journal

Avec la même gravité importai baba, M. le garde des sceaux déclare qu’il est absolument étranger aux poursuit es demandées contre le député-journaliste. Ii a signalé les articles au procureur généra’, voilà tout. — Qu’aurait-il pu faire de plus? Nous nous le demandons; maïs nous sommes bien aises, du moins, d’apprendre que, s'il y a procès, le gouvernement consent à laisser la magistrature « faire son œuvre ». — On aurait pu c oindre, en effet, qu’il en fût autrement, a voir M. Bertauld, par ordre du ministre de la justice, saisir la cour de cassation d’un pourvoi contre le jugement du tribunal déjaugé. Il est vrai que c’est a dans l'intirét de la loi ». — On aurait dû ajouter, ce nous semble... « et de l’indépendance des juges. » — Le moyen, pour un tribunal, de ne pas se sentir indépendant lorsqu’il peut se dire que, si son jugement déplaît au gouvernement, jugement et juges seront déférés à la cour suprême ? Encore un comble de liberté....
L'Ordre de Paris (1871-1914)

À propos

Publié entre 1871 et 1914, L’Ordre de Paris est un journal de droite bonapartiste. Fondé par Clément Duvernois en vue de continuer Le Peuple français, le quotidien est conservateur quoique démocrate, prônant un rétablissement de l’Empire par suffrage universel direct. En 1877, L'Ordre absorbe La Nation, une autre feuille bonapartiste, et change régulièrement de directeur, passant entre les mains de plusieurs hommes politiques bonapartistes. Après 1902, le journal perd sa régularité avant de finalement disparaître.

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