Extrait du journal

fais pour ainsi dire, partie intégrante sinon agissante ; jusqu’à ce jour cette caisse justifiait son titre d’autonome par sa liberté d’action et son indépendance totale vis-à-vis des autres caisses : et voilà que, à la suite de je ne sais quelles obscures et malsaines besognes on met en état d’arrestation des malheureux termes de rapport qui sont aussi innocents que vous et moi des choses qu’on leur reproche. C’est absolument illégal et arbitraire. Il y a la main de l’étranger là-dessous ! Ne croyez pas que je suis atteint de cette maladie ridicule nommée « espionne » ; si je dis que la propagande étrangère est incriminasse c’est que j’ai de bonnes raisons pour l’affirmer ; relisons ensemble le début du communiqué : « le Conseil d’administration de la Caisse autonome d’amortissement s’est réuni le 30 juin 1939 sous la présidence de M. le sénateur Milan ! » Vous avez bien lu : M. le sénateur Milan ! ! ! La Caisse autonome d’amortissement est présidée par un sénateur italien ! Je ne fais pas de xénophobie, croyezle bien ; je ne connais pas M. le sénateur Milan ; je ne doute pas que ce soit un homme parfaitement honorable, mais tout de même, j’estime que ce n’est pas sa place ? Manque-t-il donc en France d’hommes de valeur du nom de : Strasbourg, Nancy ou Bar-le-Duc ! N’y a-t-il pas le docteur Toulouse, le psychiatre bien connu dont l’autorité ferait merveille en pareil cas ? Et moi-même, s’il le fallait, ne me dévouerais-je pas pour présider cette sacrée Caisse autonome ?...