Extrait du journal

Ces paroles de M. Tardieu, prononcées mardi à la Chambre, précisént très exactement la pensée qui, depuis 1909, époque de son premier ministère, jusqu'aux derjours de sa vie, domina et dirigea l'action politique d'Aristide Briand. Sur la ferveur et l'éloquence avec lesquelles, depuis qu'il avait la charge des affaires extérieures de la France, il défendit, à Paris et à Genève, la cause de la paix, tout a été dit et ce n'est plus le moment d'y insister. Aussi bien, nos lecteurs se souviennent peut-être Qu'il y a cinq ou six semaines, quelques jours après son départ du quai d'Orsay, je lui ai rendu, ici même, l'hommage que tout esprit impartial doit au grand Français qui, pendant sept ans, sans sacrifier à aucun moment, quoi qu'on en ait dit, les droits ni la sécurité de son pays, s'est employé de toutes ses forces au rapprochement des peuples et à l'organisation de cette collaboration internationale qui, après sa mort comme de son vivant, demeure l'une des garanties indispensables de la paix....