Extrait du journal

Notre administration, si paperassière, si lourde, si encombrante et surtout si coûteuse, est aujourd'hui, en dépit des progrès merveilleux de la science, ce qu'elle était au temps des coches, des diligences, et du télégraphe Chappe. Nous avons autant de préfectures, de sous-préfectures, autant de directeurs départementaux des contributions directes et indirectes, autant de trésoriers généraux, autant de receveurs des finances. autant de tribunaux de première instance, etc. qui si nous n'avions ni télégraphes, ni téléphones, ni chemins de fer. ni automobiles, comme si nous étions au temps où il fallait huit jours pour se rendre de Paris à Marseille, et comme s'il était absolument nécessaire de mettre les administrés dans le voisinage immédiat des administrateurs. Il n'est pas un homme sensé qui ne reconnaisse que, depuis que la Révolution partagea la France en 86 départements. la surface théorique » du pays a extraordinairement diminué. Les divisions administratives de l'heure présente ne riment plus absolument à rien. d'autant mieux que, dès l'origine même. elles ont été considérées comme de pure fantaisie et appelées à être réformées. dès qu'on en aurait le temps....