Extrait du journal

Qui pourrit croire que O.-L. Aubert, dont toute l'intelligente activité est consacrée au culte de la Bretagne, au rayonoement de son génie, il son expansion économique, n'est Breton que de coeur, non de race 7 C'est ainsi cependant, et la Bretagne en est méme glorifiée O.-L. Aubert est l'un de ces hommes qu'elle a conquis. A plusieurs d'entre eux, Auguste Dupouy, poète exquis, a consacré tout un volume Lucien Simon, Cottet, Dan.chez, peintres de la Bretagne. Bien d'autres, moins illustres. ont été envoûtés pour toujours par le charme dé la Viviane éternelle. Ils lui reviennent fidèlement chaque été, non pas en curieux, mais en amoureux. U.-L. Aubert, dans son zèle à servir sa petite patrie d'adoption, a tenté une tache difficile, 11 a voulu créer une édition d'art qui présenterait avec magnificence certaines œuvres choisies parmi les plus caractéristiques de l'inspiration bretonne. Entreprise hardie dans une région où le livre, même ordinaire, est encore considéré comme objet de luxe, où le goût des beaux ouvrages n'a guère été sollicité et où l'oc ne connalt pas d'exemple que .personne se' soit ruiné pour enrichir sa bibliothèque. Les bibliophües sont presque tous à Paris, et Paris dédaigne volontiers ce qui rieet de province. O.-L. Aubert ne s'est pas effrayé de ces difficultés, qui eussent découragé de moins vaillants la Chanson du Cidre, de F. Le Guyader, a paru sous sa firme, illustrée par Louis Garin, puis le dramatique Crucifié de KeraLiès, le plus puisant roman 'sans doute de Char.-Ifs Le Gofnc, avec iras beaux bois, en deux tons de Géo Fourrier....