Extrait du journal

Encore l'éducation moderne Nous avions bien raison de dire, il y a deux ou trois jours, que la rue de Grenelle et le pavillon de Flore ne s'entendent plus. Le doute n'est pas permis. Entre le système du conseil municipal et le système de l'université, il y a un abî me. Un membre autorisé de notre as semblée communale, le citoyen Jules Roche, s'est chargé de dissiper toute incertitude à ce sujet : témoin un article de la Justice, écrit par lui et portant ce titre significatif, qui vaut à lui seul tout un long traité : Histoire et fable. C'est bien l'enseignement officiel qu'il prétend attaquer, « cette odieuse hypocrisie officielle», grâce à laquelle « cette université de France, dont nous sommes si fiers, enseigne ouverte ment des absurdités qui déshonorent la raison ». Ce n'est plus de tel ou tel livre qu'il s'agit en ce moment, « c'est, en réalité, de la méthode d'éducation tout entière ». Cette méthode est un péril, « un péril et un mal autrement graves encore que la présence de deux ou trois mille jésuites en France! » Les universitaires sont aussi coupa bles que les congrégaîiistes, et « la déformation intellectuelle que s'atta chent à produire les jésuites sur leurs élèves, les maîtres payés par l'Etat la produisent presque autant. Il n'y a pas à se récrier : cela est ! » M. Jules Ferry prétendait que les méthodes jésuitiques méconnaissaient les droits de la raison et faisaient li tière du progrès des sciences : le péda gogue du conseil municipal trouve que...