Extrait du journal

Un de nos abonnés,très respectueux du principe royal, mais catholique avant tout, nous adresse cette lettre : Monsieur le directeur, Y aurait-il indiscrétion à vous deman der de poser une simple question à mes sieurs les monarchistes ; ils ne veulent pas, quoi qu'ils se disent bons catholiques, ce dont on ne doit pas douter jusqu'à preuve contraire, écouter les avis si sages du Vi caire de Jésus-Christ, chef suprême de l'Église. Le jour où Dieu, dans sa sagesse, jugera le moment venu de faire triompher son Eglise persécutée et de rendre à notre France la paix intérieurs qweo son ancienne splendeur, messieurs les monarchistes se soumettront-ils sans mot dire à l'homme qu'il se sera choisi pour exécuter ses or dres ? Dieu est le maître de changer à son gré les empires, et il n'a jamais pour cela consulté les hommes ; il se peut fort bien que Dieu ae prenne pas pour accomplir ses desseins,celui rêvé parles monarchistes; si Messieurs les monarchistes n'acceptent pas l'homme de Dieu, pourront-ils se dire encore catholiques, et trouvéront-iis que Dieu se mêle de ce qui ne le regarde pas ? La question semble avoir son utilité en présence du trouble des esprits ; trouble, à mon sens, qui est un des plus grands fléaux dont la Providence nous accable, mais trouble qui prouve que Dieu fait son œuvre en dehors de nous. je ne suis pas républicain, il s'en faut de beaucoup ; je suis peut-être un peu plus royaliste que monarchiste, mais je suis avant tout catholique, et il me paraît pru...