Extrait du journal

par ses généraux, lancée à la frontière par l'impératrice ; l'impératrice qui, voyant Napoléon perdu s'il rentre dans sa capitale, trompée d'ailleurs sur nos forces et sur la puissance de l'ennemi, espère toujours une bataille viotorieuse. Et peu à peu, mal gré les jours perdus en funestes hésita tions , l'armée s'approche de la vallée de mort, où bientôt elle va s'engouffrer tout entière. Sedan ! La bataille se déroule à nos yeux, en un vaste tableau, où l'ensemble se dé ploie grandiose et terrible, où chaque détail apparaît avec une netteté saisissante ; nous voyons se resserer l'étau formidable des forces allemandes qui lentement refoulent nos valeureux soldats écrasés par le nom bre et par la position, jusque dans les murs de Sedan, où le soir ils se réfugient, encombrantles rues d'un torrent d'hommes, de chevaux et de canons, navrants débris de tonte une armée en déroute. Après Sedan, M; Zola nous transporte à Paris. La dernière partie du livre est sa crifiée; il semble que Sedan ait été le dernier effort du peuple français el que, brisée dans la grande bataille,notre armée, jusqu'au dernier jour de la guerre, se soit abandonnée à la défaite inévitable. Il y a, dans l'ouvrage, ento Sedan et Paris, plu sieurs pages inutiles, de pur et simple roman, que l'auteur aisément aurait pusup-...