Extrait du journal

11 y a, à ce qu'il paraît, dans les campagnes de la Beauce et de la Brie, une persuasion qui arrête le mouve ment de concentration dp? céréales dans Paris, favorisé par 1'? gouverne ment et devenu une nécessité de dé fense nationale. , Quelques fermiers de ces riches con trées, nous assure-t-on, soutiennent que si la ville de Paris leur promet le dépôt gratuit de leurs grains, elle ne les affranchit pas des droits d'entrée et qu'elle en exige le dépôt à titre pro visoire. Us prétendent qu'on ne fixe pas même l'époque du remboursement de ces droits, et ils ajoutent que n'ayant pas entre les mains la somme dont l'octroi demande l'avance, ils ne pouvent profiter des facilités de dépôt qu'on leur offre. Nous sommes persuadés qu'il y a là un malentendu : nous signalons ce bruit pour qu'il soit démenti au plus vite. L'entrée des grains à Paris ne saurait supporter aucune entrave. Le moindre délai, en compromettant les intérêts privés les plus intéressants, pourrait être nuisible au grand intérêt _de la défense nationale, S. Desosjers...