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Marianne, 3 juillet 1935

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Marianne
3 juillet 1935


Extrait du journal

Au commencement, en effet, le Tigré, nœud de l'Ethiopie d'alors, obéissait au nommé Aroué, lequel était un grand serpent. Aroué, certes, exigeait de lourds tribut de vierges, et il est naturel que ses sujets aient cherché à secouer le joug,; mais il n'empêche qu'Agabos, père de la Reine de Saba, et meurtrier du serpent, était un petit militaire qui fit sourire les notables à sa proposition de les débarrasser de l'oppresseur. Agabos se tira par la ruse d'une aventure où sa femme, tout en hurlant de peur, le poussait vivement : il présenta au serpent une chèvre qui avait ingéré une bouillie de chenilles venimeuses pilées par sa femme. Aroué mourut, et c'est seulement quand il fut mort qu'Agabos se présenta devant la caverne, sabre courbe et bouclier en mains....

À propos

Marianne fut un journal politique et littéraire illustré sur une douzaine de pages, qui, malgré un succès limité, eut une influence notable dans les milieux intellectuels. Les photomontages politiques de Marinus en une devinrent son signe distinctif. Cet hebdomadaire de gauche modéré est souvent présenté comme le journal de l’élite intellectuelle française et étrangère. Lancée par l'éditeur Gaston Gallimard en 1932, Marianne fut dans les années 1930 une tribune de nombre d’artistes.

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