Extrait du journal

apprend rien qui compte, qui vaille ; cesser de regarder la neige s'amonceler ou fondre sur la montagne où, bon gré, mal gré, il est exilé. Même accablé par les besognes quotidiennes, il a encore l'impression de ne rien faire tant qu'il n'est pas mêlé par elles au drame de son temps et de son pays. Il sent une sorte de dégoût d'être ce contemplateur irresponsable. Certes il n'ignore pas son impuissance. Mais la mouche du coche, du moins, est terriblement occupée. Et puis elle est comme prise dans son bruit, et le coche avance, malgré tout, sera bientôt au haut de la montée. L'écrivain voudrait une occupation de cette sorte. Ce bruit qu'il ferait, ce serait, ce pourrait être, après tout, le bruit, le souffle de l'espérance....