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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, 12 novembre 1906

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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire
12 novembre 1906


Extrait du journal

LE REPOS HEBDOMADAIRE »-*#• ~ Paris, 11 novembre. Les employés de commerce convoqué» par leur chambre syndicale, pour assister à la manifestation qui doit avoir lieu en faveur du repos hebdomadaire, place de l’Hôtel-deVille, commencent «à arriver à la Bourse du travail, à partir de 9 heures, où a lieu le rendez-vous. La préfecture de police a pris de sérieuses mesures d’ordre. De nombreux gardiens de la paix, des brigades de réserve, ainsi que des gardes républicains, à pied et à cheval, sont massés dans la caserne du Prince-Eu gène et aux carrefours des différentes voies aboutissant place de la République. Un peu avant 10 heures, les employés de commerce au nombre d’un millier, attendent à l’inté rieur de la Bourse l’ordre du départ du cor tège. On ne signale jusqu’à présent aucun incident. En prévision de la venue possible des ma nifestants de sérieuses mesures d’ordre ont été prises à F Hôtel-de-Ville. Des gardes mu nicipaux à pied et à cheval et des agents sont massés en différents points (le la place. Le Palais est complètement fermé. A l’inté rieur, des soldats d’infanterie de marine et des gardes municipaux en réserve.Le service d’ordre est dirigé par M. Bouvier, commissaire divisionnaire. M. Ghautard est absenl. Il n’y a personne du Conseil municipal. Les mani festants ne seront donc pas reçus. A 10 h. 30, les gardes républicains qui se trouvaient stationnés çà et là, sur la place de l’Hôtel-de-Vitle, se sont retirés. Il ne reste plus que les gardiens de la paix. Une délégation composée de MM. Rozier, député, Parisot, conseiller général, Fribourg et des membres du comité intersyndical a été autorisé à pénétrer à la préfecture de police. La délégation a été reçue par M. Lépine, dans son cabinet. M. Fribourg expose au préfet que les em ployés demandaient l’application intégrale de la loi et se plaignaient de ce que la police protégeât les patrons réfractaires tandis qu’elle molestait les employés qui voulaient Inapplication de la loi. M. Lépine a répondu qu’il faisait tous ses efforts pour assurer l’application de la loi : la meilleure preuve, a-t-il ajouté, est que le Iiremier dimanche après sa mise en vigueur, a loi a été violée dans la proportion des huit dixièmes et qu’elle ne l’est aujourd’hui que par les quatre dixièmes des intéressés. Il a déclaré qu’il avait le devoir absolu de protéger la propriété et a engagé les em ployés à rester calmes. Les paroles du préfet de police rapportées aux manifestants par un délégué, ont été accueillies par les cris de « Vive Lépine ! Vive la loi ! » Le cortège est reparti pour la Bourse du Travail, rue de Rivoli, les étalages de deux magasins de nouveautés et un magasin de chaussures ont été renversés par les mani festants. A midi et demi les agents avaient dispersé la manifestation....

À propos

Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.

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