Extrait du journal

Un mot da général André Le général André fait des mots, paraît-il. Généralement ils prêtent à rire, bien qu’ils ne soient point drôles. Celui-là va peut-être intriguer. Le Gaulois s’en fait l’éditeur responsable en ces termes : Un jeune député, qui a conservé sa franchise de langage avec le grand laïcisateur de l’armée, l'interpelle l’autre jour dans las couloirs de la Chambre. — Vous savez, mon général, que je vaie A V... voir mon prince. Que voulez-vous que i* lui dise de votre part ? Le général, bourru : — Voyons, mon cher député. C’est une plaisanteric de mauvais goût. Vous savez bien que je n'ai rien de commun avec votre prince. — Eh bien ! vous avez tort, mon général. Moa prince trouve précisément qu'il a quelque chose de commun avec vous, et quand il parle de vous, il so plait à répéter qu’on vous juge trop vite. Enfin, mon prince vous « goba » ? Le général André, soudain cordial : — Ah 1 votre prince me gobe i Eh bien t dites lui de ma part que lorsque j’ai trouvé l’ar mée elle était trop à droite : je l’ai peut-être misa trop à gauche. Qu'il te charge de la mettre au milieu. Le député n’en est pas encore revenu. , Quel est ce député et quel est la prince? Si l'on se rapporte à certaines manifesta tions récentes, on ne cherchera pas long temps. On peut se demander maintenant ce qua vont dire et faire les vigilants et les militants du Bloc ? M. André tient des propos qui, parfois, ne manquent pas d’intérêt. « C’est un bavard ». disait hier ua journal ministériel. N’est-il que cela ?...