Extrait du journal

Puis il s’écria,en frappant sur sa tabatière: — Mais je m’aperçois qu’égaré par mon dévouement pour Madone je commets une inconvenance et presque une illégalité en me permettant d’interroger ces Messieurs. Et, se tournant vers Lombart : — Approchez donc, Monsieur, lui dit il, et veuillez m’excuser d’avoir empiété un ins tant sur vos attributions. Robert tressaillit en voyant s’avancer Lornbart. — Monsieur Robert, lui dit celui-ci, il y a longtemps que nous nous connaissons l’un et l’autre, longtemps que nous jouons à cache-cache, que je vous cherche et que vous m’évitez, mais j’ai enfin g igné la par tie, puisque j’ai le bonheur de vous voit face à face. — Je ne vous comprends pas,je ne... vous connais pas, répondit Robert en affectant l’indifférence. — Vous ne me connaissez pas, dites-vous ! j’ai pourtant la prétention de croire que je suis pour quelque chose dans h fugue que vous avez opérée, il y a quelques jours à t’O péra-Comiquc, où mou regard paraissait vous gêner, fugue fort ingénieuse, par la quelle |j’ai appris plus tard à quel usage pouvait servir une ouvreuse et une porte sur la scène, et qui mérite d’être notée dans le Guide de l'agent de police. — Jevous comprends de moins en moins, dit impitoyablement Robert, pourquoi vous aurais je évité à la soirée de l’Opéia-Comique, ne vous ayant jamais vu ? —Vous ne m’aviez jamais vu, c’est vrai ; mais,votre ami M. Pierre de Peyras, m’avait vu, lui ; il savait que j’avais trouvé dans son cabinet de toilette une serviette marquée aux initiales du marchand de curiosités Rochard, la dite serviette ayant évidemment en veioppé la main du meurtrier, comme le démontraient victorieusement la lorme des taches de sang dont elle était maculée, il sa-...