Extrait du journal

Vous savez que le jeune comte de Girgenti,mari e l’infante Isabelle, la tille aînée de la reine, est accouru de Paris, où il a laissé sa femme, dès qu’il reçu la première nouvelle de l’insurrection, rrivé à Madrid, il ne voulut point accepter les honneurs dus à son rang, ni même alh r se loger au palais, lise rendit directement du chemin de fer au bâtiment où était caserné le régiment de cavalerie les hussards de P^vie, dont il est le co lonel, et s’y installa. Le lendemain, il assistait, à la tête de ce régiment, à la grande revue des troupes le la garnison, passée par le maréchal Coucha. Test après cette soit nnité militaire qu’il adressa une chaleureuse harangue à ses soldats, en leur disant de ne pas le considérer comme un prince, mais simplement comme un colonel de la vaillante armée espagnole, li les engagea a remplir fidèle ment leur devoir, à rie |>as manquer à leur serment et à défendre non seulement le trône de la reine, niais aussi les graves intérêts du la société engagés dans la lutte. Cette courte allocution fut terminée jic.r un vivat la reine, vivat qui fut, dit-on, chaleureusement répété par l< s soldais. Sans quitter les rangs, il se rendit immédiatement après à l’embarcadère dit hemin de fer avec son régiment jiour rejoindre armée d’Andalousie, placée sous le commande ment du maréchal Pavia, et prendre une part active dans les opérations contre les révoltés. La conduite de ce jeune homme a conquis à sa lersonne de nombr uses sympathies, même de la part des » mis des rebelles; j’ai entendu parier quelques-uns d’entre eux ; on loue sa conduite et on fait des vœux pour qu’il ne lui arrive aucun malheur. Antonin Boudin....