Extrait du journal

Nantes, 20 mars. — Vers 7 heures, ce matin, M. Racineux, revenant du marché aux poissons, surpris de ne pas voir ouvert le magasin de M. Billion, boucher, avertit des voisins. On brisa une fenêtre de la maison et, dans une chambre, on découvrit Mme Billion morte, tandis que son mari et un enfant, âgé de 10 ans, râlaient. A peine les sapeurs du service spé cial d’asphyxie avaient-ils ranimé M. Billion que, dans une maison voisine, on découvrait de nouveaux intoxi qués : la famille Moreau, dont le père et les trois fils sont chauffeurs de taxi, Mme Moreau jeune, deux de ses enfants âgés de 7 et 12 ans et une amie, qui était venue passer la nuit chez eux, avaient été gravement atteints. Un peu plus tard, on constatait que, dans une troisième maison, au n° 63 de la rue Galilée, à 50 mètres des deux premières, l’électricité était encore allumée au deuxième étage. Après avoir enfoncé une porte, on trouva, dans une chambre, les corps de M. et Mme Bellanger, âgés de 65 et 61 ans. Une autre personne, Mme Mary, âgée de 50 ans, habitant au n° 69 de...