Extrait du journal

L'INTERNATIONALE A L’ATELIER Paris, 24 juillet. — Un ouvrier monteur étalagiste qui avait entonné ce chant anarchiste fut renvoyé sur l’heure par son patron, qui lui refusa son indemnité de délai-congé. Le Conseil des prud’hommes, auquel il s’adressa, admit sa requête et condamna le patron. Celui-ci interjeta appel et, hier, les juges de la 7° Chambre lui ont donné raison en réformant la sentence prud’ho male : <( Attendu, dit le jugement, que l’ouvrier s’est mis à chanter 1’ « Internationale » pour narguer son patron, que passant ou tre aux injonctions de ce dernier et tou jours dans une intention vexatoire, il a continué ses chants en présence des au tres ouvriers, pendant la plus grande par tie de la journée ; « Attendu qu’au regard du tribunal, le patron ne pouvait supporter un pareil manquement à la discipline et un trouble aussi persistant dans son atelier... >»...