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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, 26 février 1906

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Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire
26 février 1906


Extrait du journal

dénaturer le sens de la loFcçji avait autorisé les fondations et services religieux sans inter dire que ces donations soient faites par testa ment. Les représentants les plus autorisés du parti au pouvoir ont dit et répété, pour apaiser les colères, détruire toute défiance, que le règle ment en préparation ne serait pas restrictif et laisserait la plus grande indépendance aux as sociations. Beaucoup l’ont cru. Nous citerons seulement les articles 14 et 27. Art. 14. — Les titres de rente immatriculés actuellement au nom dé la Fabrique ne pour ront l’être au nom d’une association cultuelle que par un arrêté préfectoral. Art. 27. — « Les grosses réparations ne peu vent être faites qu’avec l’autorisation du pré fet ou du maire et le» devis devront être dépo sés un mois d l’avance ». C’est le préfet opposé à l’autorité ecclésiasti que, l’ingerence administrative continuelle. Contribution des association» aux union» d'association» Art. 48. — « Ld cotisation payée pour une année d l’union par une association adhérente ne peut être supérieure d l’exccdcnt que pré sente, pour eette année, le montant total des re cettes de l’association par rapport an revenu des biens dévolus ». Plusieurs interprétations sont possibles — c’est peut-être le désir de ceux qui ont rédigé l’article 48 — nous n’en donnerons qu’une. Pour qu’une association fasse un versement à son union, il faut que ses recettes propres dépas sent les revenus des biens dévolus. Aux Etats-Unis aussi, la séparation a été faite, mais loyalement, sans réserves ; lo jeune peuple, qui reçut de la France sa Constitution, nous a donné là une leçon de libéralisme que nous n’avotis pas su suivre, et malheureuse ment le Conseil d’Etat n’est pas une Cour su prême chargée de veiller au respect de la Cons titution et de ses lois fondamentales : liberté et justice. UNE AUDIENCE DE PIE X Paris, 24 février. Notre confrère de Maizière, du Gaulois, a obtenu une entrevue de Pie X qui lui a fait les déclarations suivantes : — Ce que le Pape demande aux catholiques français, c’est de faire abnégation do leurs préférences politiques pour s’unir solidement, de façon inébranlable, dans la défense des in térêts de la Religion. Ce qu’il exige d’eux com me Pontife et comme Père, c’est l’obéissance à la décision qu’il prendra, aux conseils qu’il donnera. Il faut qufon obéisse en France, il le faut. Et par deux fois, avec une énergie croissante le Saint-Père répéta ce : — 11 le faut, il le faut. L’Union dans l’obéissance, tel est l’ordre qui doit rallier toutes les bonnes volontés et tous les courages. Il faut qu’en France on soit, d’a bord bien décidé à obéir. Tel est est le point es sentiel. Répétez cela, et puisque l’on parait si J tressé de recevoir les avis du Pape, dites que e premier qu’il donne est pour recommander l’union, le désintéressement do soi et l’obéis sance. — Mais, Très Saint-Père, la hâte même qn’on témoigne à connaître vos ordres est le meilleur gage de la docilité qu’on apportera à les suivre. Si je pensais que votre paternelle bonté daignât mîautoriser à poser une question, je demande rais à Votre Sainteté de me laisser prévoir la date à laquelle les catholiques français auront la grande joie do vous donner la preuve de leur entière soumission. Pie X voulut bien en ce moment rire très franchement de ma formule. — Ah ! fit-il, voilà qui est indiscret. Patience, attendez un peu. C’est encore obéir que de savoir attendre. — On se plait, Saint-Père à penser que la connaissance du réglement commentateur de la loi... — Je le connais, interrompit Pie X, ou tout au moins j’en connais l’esprit et le projet. Je l’ètudie, pesant chaque mot et analysant cha que intention. Voici, d’ailleurs la façon dont je procède et il n’est pas d’inconvénient à ce qu’elle soit connue en France. J’ai sollicité sur la question beuacoup d’avis ;j’ai recueilli tous ceux qui sont venus spontanément s’offrir. De tous ces avis et de tous ces conseils... (Il m’a semblé qu’en prononçant ice dernier mot, le Pape souriait un-peu, ...J’ai constitué un trésor où je puise sans compter. Je cherche, j’étudie, je compare, et quand le moment me paraîtra opportun, je prendrai un dernier conseil auprès de Celui qui ne peut se tromper. A ce momont-là, il faudra obéir. Puis le Saint-Père ajouta ; — En France, que dit-on f — On dit, Très Saint-Père, que le péril n’est...

À propos

Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.

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