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Mercure de France, 1 août 1894

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Mercure de France
1 août 1894


Extrait du journal

Et toi, divine Mort, où tout rentre et s'efface, Accueille tes enfants dans ton sein étoilé ; Affranchis-nous du temps, du nombre et de l’espace Et rends-nous le repos que la vie a troublé. L. de L.» Leconte de Lisle est mort. Nul de ceux qui, nés plus tard aux lettres, entendirent sa voix âpre et bienveillante et qui aimèrent sa majestueuse beauté parfois tempérée d'un sourire, ne saurait oublier l'homme entré d’hier dans la grande nuit, et quelle admirable éthique enseignait à leur am bition, peut-être impatiente, cette gloire tardive et pure, lentement conquise par une tranquille confiance dans l’œuvre accomplie et la toutepuissante force du mépris, malgré la béotienne inintelligence du public et l’hostilité continue de ses pédagogues officiels, manifestée d'abord parle silence (i), puis par les railleries ineptes et enfin...

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • leconte de lisle
  • sainte-beuve
  • lafayette