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Mercure de France, 1 décembre 1904

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Mercure de France
1 décembre 1904


Extrait du journal

A la mémoire de Nietzsche. Un résultat d’investigation scientifique ne saurait être complètement faux. Quelque contraire qu’il puisse paraître au bon sens, il contiendra toujours une parcelle de vérité. Il est obtenu par l’expérience et la réflexion sur les expériences ; et si les individus qui ont expérimenté et réfléchi sont normaux, iî renfermera quelque chose qui doit pouvoir être accepté par d’autres individus normaux. Il peut être difficile de trouver cette vérité universellement acceptable, mais elle existe nécessairement. D’autre part, un résultat scientifique, quelque irréfutable qu’il paraisse, ne peut être entièrement vrai, s’il est en contradiction avec les données du bon sens. Dans ce cas, l’attention de l’investigateur aura éprouvé une défaillance ; le droit de conclure par analogie aura trouvé une application trop large, ou même des syllogismes se seront glissés dans l’argumentation. Même quand l’effort se dirige sur les phénomè nes naturels les plus simples, il peut conduire à...

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • nietzsche