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Paris, 6 septembre 1896

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Paris
6 septembre 1896


Extrait du journal

L'officieuse Italie écrit à ce sujet : Parlons (l'abord de la prorogation du statu quo. Evidemment, nous l’accepterons volon tiers, parce qu’elle équivaudrait, fût-ce même pour six mois ou une année, à annuler la dé nonciation du traité de 1868. Mais précisément pour cela, nous croyons qu’il sera très difficile de l’obtenir. La France poursuit un but clair et simple, et il n’est pas probable qu’elle y renonce pour nous faire plaisir. Lorsqu’on veut s'entendre, il faut tenir compte des intérêts des autres. La France a fait dénoncer par le gouvernement du boy tous les traités existants, antérieurs à son protectorat, précisément parce qu’elle tient à prouver une fois de plus qu’il y a quelque chose de changé en Tunisie. Elle considère ce point comme essentiel dans sa politique, et elle sera d’autant moins dispo sée à l’abandonner pour nous qu’elle ne trouve aucune difficulté à le faire accepter par l’An gleterre, par l’Autriche, par l’Allemagne et par la Russie. Le Popolo Itomano, dans la finesse de son esprit, sera le premier à comprendre pourquoi la France ne pourra ou ne voudra pas faire une exception pour l'Italie. Un sait que notre gouvernement, pourvu que les intérêts réels de notre colonie tunisienne ne soient pas lésés, que sa situation de fait soit respectée, n’a pas l'intention de chicaner sur les Capitulations et ne refuse pas d’admettre que la France a un certain droit de faire à l’en trée de ses produits en Tunisie une situation privilégiée. Or, il nous répugne d’admettre que le cabi net français, représenté par des hommes de talent, puisse ne pas tenir compte des disposi tions du cabinet italien. Le cabinet français, il faut lui rendre cette justice, travaille en ce moment à une œuvre de pacification intérieure et extérieure en vue de la grande exposition de 1900. Or, ce serait mal commencer cette œuvre ou la gâter que de se mettre en hostilité sans mo tif plausible avec une nation voisine, juste an moment où son gouvernement et son parlement ne demandent pas mieux que de s’entendre, et de mettre tin à une querelle qui a trop long temps duré....

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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