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Paris, 8 septembre 1881

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Paris
8 septembre 1881


Extrait du journal

« Vive la révolution ! » criait hier M. Tony Révillon. Il para** que le député de Cliaronne voulait pa.ler de la Révolution de 1789. Il nous le signifie ce matin en nous in vitant à étudier et à réfléchir. Précieux conseil, malheureusement gâté par quelques injustices d’apprécia tion. L’ancien rédacteur de la Petite Presse nous reproche en effet de l’avoir calom nié. Nous n’avons point fait cela : nous avons réédité de ses anciens écrits et montré qu’il n’avait point toujours été aussi farouche qu’aujourd’hui. Quant aux accusations personnelles et odieuses dont il a failli être victime, nous n’avons même pas daigné les flétrir, estimant que ce sont là de laides et sales armes, aux quelles il ne faut point toucher même pour les briser. Nous les avons laissées à terre où elles étaient tombées, et nos lecteurs ne les connaissent même pas. Cela dit, pour remettre la question sur son vrai terrain, nous demandons à. M. Tony Révillon la permission de lui rap peler qu’il existe une Constitution, votée par l’Assemblée de Versailles, imparfaite, comme tout ce que font les corps politi ques où la majorité est trop peu considé rable pour échapper aux compromis, — mais Constitution révisable sous certaines conditions et par certains moyens. Ces conditions et ces moyens légaux, l’école politique à laquelle appartient le nouveau député les dédaigne et les dé conseille : C’est ce qui en fait une école révolutionnaire. Nous les connaissons et nous les respec tons : c’est ce qui fait de nous des conserva teurs de la République. M. Révillon dit faussement : Ceux qu’on appelle les intransigeants sont les républicains logiques, qui refusent de transiger avec les ennemis de la Révolution. Ceux qu’on appelle les opportunistes sont les républicains qui se contentent de la Cons titution monarchique de 1875, et qui usent la patience et la lionne volonté des citoyens, en...

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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