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Paris, 2 février 1932

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Paris
2 février 1932


Extrait du journal

Les distributeurs automatiques sont des boites à surprises très décevantes. Ils font payer d’avance et ne tiennent pas toujours leurs engagements. Je ne sau rais mieux les comparer qu’à ees jeux de hasard où l'exploitant a deux ou trois grosses chances de plus que le client. En fin de coippte, c'est toujours lui qui gagne. Au bureau de poste modern-style de l’O péra, j’ai mis trois pièces de 0,25 dans une tire-lire de l’Administration qui ne me les rendra jamais. Et je n’ai rien obte nu en échange. Voici l’histoire, je la don ne pour l’édification des abonnés du télé phone trop bavards : J’attendais mon tour dans un groupe de patients, lorsque l'employé me dit : « Si vous voulez entrer dans la cabine de l’au tomatique, vous demanderez vous-même la communication, ça ira plus vite. » Me voilà dans la cabine. Je glisse une première pièce de 0.25 dans l’appareil et j'attends. Au bout de deux minutes, ou me donne la communication. Mais voici où les choses se compliquent : L’immeuble habité par mon correspon dant est pourvu d’un standard et, c'est la préposée qui me répond : « Vous demandez M. Durand, je ne puis pas vous le donner, sa ligne est occupée. — Que dois-je faire ? — Attendez et ne lâchez pas la ligne. — C’est que je me trouve dans une cabi ne automatique et... le taxi marche, si j'ose dire. — Je n’y puis rien, attendez. » J’attends, le récepteur collé à l’oreille. I D’ailleurs, pour me faire patienter, on me ! permet d’écouter une conversation entre abonnés. Un monsieur et une dame échangent des nouvelles de leur santé. La dame demande : « Et vous, ça va ? — Non, ça ne va pas du tout. — Qu’est-ce que c’est ? — L’estomac qui me tourmente. J'ai des tas d’organes qui ne fonctionnent plus. — Faites-les remplacer, puisque vous en avez les moyens... » Les six minutes que m’accorde l’Admi nistration sont expirées. J’en suis pour...

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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