Extrait du journal

Je trouve dans La Terre, un vaillant petit journal socialiste, la très curieuse information suivante : u Les Jésuites ne sont pas partis pour l’exil sans Quelques provisions. En Allemagne, le gouvernement a été amené, depuis l’arrivée «des moines français, à évaluer la fortune de la Compagnie. L’ancien ministre Miquel, dans un révert rapport, l’estime à vingt milliards. « Une grande partie de cette richesse est placée en valeurs allemandes. Un bon nombre de firmes industrielles de la province rhénane on été fondées avec des capitaux de la Compagnie de Jésus. « 11 reste bien quelques milliards en France. « Alors comptez i » Mettez a ne les autres congrégations possèdent seulement Vingt-cinq mil liards ; cela donne un chiffre de cin quante milliards en chiffre rond. Il faut avouer que c’est assez coquet, et qu il était temps de voter la Séparation des Eglises et de l’Etat et la suppression des congrégations, si nous ne voulions pas tomber au rang de l’Espagne rui née et anéantie par les moines. Dans le Finistère, à une assemblée de La Solidarité, un instituteur ayant demandé pour les instituteurs de pou voir écrire et signer leurs articles dans l^s journaux, ce qui devrait être le droit intangible de tous les citoyens, /inspecteur (/Académie a combattu la motion et le Piréfet a dit qu'ils devaient se tenir à l’abri des querelles de la rue, des violences et des polémiques. Gela n’a aucun rapport avec la liberté de penser et décrire, qui est une liberté sacrée, inscrite dans les Droits de l'Homme. Que si un instituteur tombe sous le coup des lois, elles doivent être appliquées pour lui comme pour tout le monde Un psint. c’est tout. Mais la liberté doit être égale pour tous les ci toyens de penser et d'écrire. Je crois tre-n avoir déjà cité les ligne? suivantes de l’abbé Delsor, l’enfant ché ri des réactionnaires, mais il est tou jours bon de s’en souvenir pour voir quel est le patriotisme des curés qui n’obéissent qu'à Rome. Voici le passa ge du Volkshoie. organe dudit abbé : «. Les «Finançais n’ont en définitive, que ce qu’ils méritent, et si, dans un avenir rapproché, il renonçaient à nous autres, Alsaciens-Lorrains, on ne pour rai! que leur ?n être reconnaissant. Leur gouvernement a rompu ouverte ment avec le bon Dieu, avec le pape, avec la justice, avec tous les principes de l’ordre éternel et temporel ; de telle sorte que la seule conséquence logique d’un semblable état de choses est la ruine progressive de ce peuple dégé néré. Pour produire la débâcle finale, il ne suffit que de quelques coups de pied habilement envoyés. « L'empereur allemand se chargera de celle besogne à l’égard de nos stu pides voisins. » Ce patriotisme romain est vraiment charmant ! Mon excellent confrère et collègue des Gens de Lettres, M. Ernest Gay, conseiller municipal, vient de publier une troisième édition de Nos Ediles et je trouve dans son Avant-propos. les lignes suivantes : « Il y a encore autre chose à faire : « augmenter la durée du mandat. « Pourquoi ne donnerait-on pas 0 ou « 8 ans de mandat au conseillers muni« cipaux de Paris avec le renouvelle« ment par moitié tous les trois ou « quatre ans ? Au point de vue admi« nistratiif, il n'y aurait qu’avantage, et « le mandat municipal deviendrait de « plus en pins co qu’il doit être, un « mandat purement administratif, et la « loi sagement et paisiblement élabo« rée devrait, le plus possible, exclure « la politique- » •C’est très joli, mais il me semble que, comme respect du suffrage uni...