Extrait du journal

Hier, à la Chambre des communes, M. Gladstone a été mis sur la sellette pendant toute la séance à propos des affaires d’Egypte et de la Conférence. Mais les nombreuses questions qui lui ont été adressées par des membres de l’opposition et de la majorité n’ont pu lui arracher un renseignement précis. Il a refusé de donner des indications sur les mesures prises ou projetées pour sauver Gordon. En réponse à sir Henri Worms, qui voudrait que le gouvernement s’engageât à ne pas per mettre la discussion à la conférence d’autres questions que la question financière, M. Glads tone a fait de vagues déclarations, peu pro pres à satisfaire la curiosité du public. Il a donné l'assurance que les intérêts de l’Angleterre ne seraient pas lésés à la confé rence. Il s’est prononcé avec énergie contre le rétablissement du contrôle. Il a refusé de communiquer les réponses des gouverne ments étrangers à l’invitation anglaise, en affirmant qiTelles ne changeront rien aux informations que la Chambre possède déjà. Quant aux travaux de la conférence, la limite en a été tracée par les termes de l’invitation, et il semble que le gouvernement britanni que, si nous interprétons bien les paroles du premier ministre, est résolu à ne pas sortir de cette limite. Eu résumé, rien de bien nouveau sur la Conférence. Les pourparlers entre la France et l’Angleterre continuent et, tant qu’ils n’au ront pas abouti à un arrangement entre ces deux puissances, il sera impossible de savoir si la conférence se reunira ou ne se réunira pas. La réunion dépend de la conclusion de cet arrangement....