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Revue de la jeunesse, 10 octobre 1910

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Revue de la jeunesse
10 octobre 1910


Extrait du journal

Jésus, nous disent les récits évangéliques, après les journées fatigantes de son ministère, s’écartait parfois de tous, même de ses disciples, et il se retirait pour fuir dans les lieux déserts, sur les hauteurs, où l’âme se recueille plus facilement encore dans le silence de la nuit; et là, de longues heures, il demeurait seul avec son Père Céleste. Il se reposait ainsi de toutes les peines du jour. Elles étaient nombreuses. Car Jésus était la sincérité, la pureté même; de plus il ne se payait pas d’apparences, mais l’acuité de son regard perçait jusqu’au fond des âmes les plus enveloppées. Que de misères il avait vues, chez tous ces malheureux qui venaient lui demander guérison ou consolation! Mille fois il avait été saisi de pitié et il portait douloureusement devant Dieu, plus consciemment que ceux-là mêmes qui avaient eu recours à lui, l’immense plainte de toute l’humanité qui souffre. Mais ce n’est pas tout; il avait été en contact avec des misères plus affreuses encore, celles-là, et qui elles-mêmes s’ignorent. Il avait dû lutter contre des hypocrites, il avait...
Revue de la jeunesse (1909-1914)

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