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Marcus Garvey : "rendre l'Afrique aux Africains"

En 1917, Marcus Garvey fonde l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire et devient l'un des précurseurs mondialement connu du panafricanisme.
PanafricanismeMarcus Garvey
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Publié le

22 mai 2017

et modifié le 22 novembre 2024

En 1917, Marcus Garvey fonde l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire et devient l'un des précurseurs mondialement connu du panafricanisme.

1917. Un jeune Jamaïcain, militant de la cause noire depuis plusieurs années, fonde aux États-Unis l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire (United Negro Improvement Association, UNIA, toujours en activité).

Il devient l'un des leaders du panafricanisme et fonde en 1919 la Black Star Line, une compagnie maritime destinée à organiser le rapatriement des Afro-Américains vers l’Afrique. Il crée aussi deux journaux, dont The Negro World qui donne des nouvelles de l’UNIA partout où elle se trouve.

Garvey devient mondialement connu. Au début des années 20, son nom apparaît régulièrement dans la presse française. "C'est un apôtre et un politicien, exerçant sur ses congénères une très grande influence, qu'il doit à un indéniable talent de parole et au caractère religieux et mystique qu'il a su donner à la mission surnaturelle dont il se dit investi", écrit L'Ouest-Éclair.

Le Matin le décrit comme un "homme intelligent, d'une certaine culture, idéaliste et homme d'affaires" et rapporte, à l'occasion de l'ouverture d'un congrès panafricain en Europe en 1921 :

"La France a en Afrique des intérêts trop considérables pour ne pas prêter attention à la manifestation qui se prépare, pour ne pas se renseigner sur le mouvement pan-noir, savoir d'où il vient et où il veut aboutir. [...]

À quoi tend le mouvement pan-noir ? À la libération des noirs. C'est un but légitime et qui, fatalement, sera atteint. Il sera atteint au moment où les hommes actuellement sous la domination de races supérieures auront appris à connaître et à coordonner leurs propres forces."

"Rendre l’Afrique aux Africains", tel est le but de l'organisation de Garvey, résume Le Figaro :

"Le but de cette vaste organisation est clairement avoué. Il s'agit, suivant les déclarations maintes fois affirmées de Marcus Garvey, de rendre « l'Afrique aux Africains », c'est-à-dire de chasser l'Angleterre, la France et la Belgique de leurs colonies africaines. »"

L'ascension de Garvey est freinée en 1922 quand il est accusé d’escroquerie envers les actionnaires de la Black Star Line après la banqueroute de sa compagnie maritime. En 1925, il est condamné pour opérations frauduleuses dans l'organisation de ses services de transport et de sa compagnie de navigation.

"Le Moïse noir va en prison", titre Paris-Soir, qui revient sur le parcours du leader panafricain :

"Marcus Garvey est ce personnage pittoresque au plus haut degré qui, s'étant désigné lui-même comme « Président provisoire de l'Afrique », décida un jour de ramener tous ses compatriotes de couleur en Afrique, d'en chasser les étrangers et de fonder un grand empire. Il fit des adeptes, organisa des réunions et des conférences, ramassa des fonds, car, pour mener à bien une si vaste entreprise, il voulait d'abord organiser une compagnie de navigation pour le transport de tout son peuple. [...]

Hélas ! tous ses beaux rêves devaient avoir une fin bien prosaïque..."

En 1927, sa peine est commuée. Garvey est envoyé en exil en Jamaïque et interdit de séjour aux États-Unis. Il devient un héros national jamaïcain. Il mourra en Angleterre en 1940.

 

 

 

Mots-clés

PanafricanismeMarcus Garvey
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Marina Bellot est journaliste indépendante, diplômée de l'Ecole de journalisme de Sciences Po. Elle a co-fondé en 2009 Megalopolis, un magazine d'enquêtes et de reportages sur la métropole parisienne, qu'elle a dirigé pendant trois ans. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages pédagogiques à destination des adolescents et a co-écrit une biographie de Jean-François Bizot, L'Inclassable, parue chez Fayard en 2017.

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