Long Format

Joséphine Baker politique : résistante et militante antiraciste

le par - modifié le 23/11/2023
le par - modifié le 23/11/2023

« Patriote » au service de la France dès les premières heures de la Seconde Guerre mondiale puis résistante, l’incorruptible vedette a mené tout au long de sa vie une activité militante de premier plan, quoique parfois oubliée.

En novembre 2021, lors de la panthéonisation de Joséphine Baker, le président de la République a évoqué son parcours de manière consensuelle, en mettant largement en avant la période de la Résistance. Pour autant, contrairement à la place de Joséphine dans la mythologie du Paris des années folles, après 1944-1945, cette séquence, et ce jusqu’en 2010, a été finalement peu connue, la célébrité de l’artiste s’étiolant après sa mort en 1975.

Dans les mois qui précèdent le second conflit mondial, le traitement dans la presse de Joséphine Baker est toujours celui qu’on accorde à une célébrité (Antoine Lilti), dont la renommée soudaine, non exempte de préjugés racistes, a émergé en 1925 avec la Revue nègre, et qui, dès 1927 a publié ses souvenirs. Un vedettariat lié à une économie culturelle de masse, où l’artiste a su amener des rythmes américains, et une esthétique dite « africaine » (bien que largement inspirée par l’art déco), transformant ainsi les scènes de café-concerts en « music hall ».

Son succès, arrimé au cinéma parlant et à la radio, a traversé sans mal la crise des années trente. À la fin de la décennie, elle fait ainsi partie de ceux qui font dire aux critiques que : « Ça c’est Paris » (Paris qui chante, 1er mars 1939). On suit donc, souvent en première page, les moindres battements de cils de la « célèbre vedette américaine », dont l’image est associée à sa fonction d’artiste (Ce Soir, 2 février 1939).

Joséphine, une Américaine en 1939 ? Non, puisqu’elle a choisi d'abandonner sa nationalité d’origine en devenant française lors de son troisième mariage dans un petit village de l’Oise avec l’industriel Jean Lion (L’Excelsior, 2 décembre 1937) ! Ce mariage ne va pas durer, et si le divorce n’est en fait officialisé qu’en 1941, le quotidien communiste du soir, qui écorche en passant le prénom de l’époux, fait état d’une rupture dès février 1939 et ironise en passant sur la difficulté d’« être le mari d’une vedette ». En fait, la demande de Joséphine est liée à une fausse couche qui a ébranlé le couple.

Jean Lion accompagne malgré tout sa femme jusqu’à Bordeaux, quand, à la mi-mars 1939, elle s’embarque sur le Massilia, pour une triomphale tournée en Amérique du Sud avec les Girls du Casino de Paris (Ce Soir, 16 mars 1939). Celle-ci va finalement durer cinq mois. Au même titre que la Comédie française, Joséphine Baker fait alors partie de cette France qui rayonne à l’étranger (Ce soir, 30 mai 1939), de ces célébrités au statut international, dont on détaille les tenues, et dont, même en Amérique du Sud, on attend les robes pour les copier. L’artiste entretient d’ailleurs cette image, en communiquant elle-même à la presse des photos de son voyage.

À son retour au mois d'août 1939, on aime aussi souligner les extravagances de celle qui « est revenue à l’une de ses amours, Paris » comme elle le chante aussi cette année-là (Ce soir, 8 août 1939). Charmante et « frénétique » quand elle danse, même si ce n’est plus « une sauvageonne », l’artiste est largement perçue comme excentrique. Ne rapporte-t-elle pas du Brésil, début août, une véritable ménagerie : « deux danses nouvelles (la Samba, et la Macumba), ainsi qu'un lion, un kangourou, six singes, deux poules, etc. »

Couverte par toute la presse, la mise en scène de son arrivée gare de Lyon, où le Casino a dépêché cortège, fleurs et fanfare, donne ainsi lieu à des descriptions amusées, hautes en couleurs :

« Les Bourguignons mâtinés de Morvandiaux, qui venaient de l'Auxerrois ou de l'Avallonnais, se trouvèrent mêlés à la foule de girls platinées et de boys calamistrés venue accueillir, fanfare en tête, l'enfant prodigue, fille adoptive des Parisiens, qui revenait des Amériques. »

Un engagement patriotique (1939-1940)

Avec la déclaration de guerre de septembre 1939, son engagement patriotique est quasi immédiat. Il est lié à la fois au sentiment de la menace du racisme portée par le nazisme, mais aussi à l’idéalisation de sa patrie d’adoption, vue comme un pays qui, contrairement aux États-Unis, rejette la hiérarchie entre les « races ».

En novembre, avant de se produire avec Maurice Chevalier au Casino de Paris (la guerre a temporairement fermé les théâtres, mettant au chômage artistes et techniciens), elle va ainsi rôder un nouveau spectacle sur la ligne Maginot (Beaux-arts, 1er janvier 1940), au théâtre aux armées.

Cette revue, intitulée Paris-London, a été répétée pendant l’été, avant l’entrée en guerre (il s’agit pour Joséphine de « cinq tableaux d’inspiration coloniale et sud-américaine »). En décembre, ce divertissement de music-hall est désormais présenté par la presse comme un spectacle en faveur des armées alliées. Ainsi, Joséphine en assure la première partie, « séparée par un channel ». De surcroît, pour sa première représentation parisienne, il est l’occasion d’un gala de bienfaisance pour la Croix-Rouge, les personnes déplacées et les armées françaises.

La critique de Géo London est semée de références à l’ennemi et au contexte militaire. Se demandant si la censure de guerre a blanchi « notre Joséphine nationale », dont la beauté apparaît « presque 100% liliale », le journaliste s’offusque de la présence d’un petit singe ressemblant « comme un frère supérieur à M. Goebbels », tout en notant le parterre « mi-civil, mi-militaire, mi-parisien, mi-anglais ».

L’année 1940 est encore plus marquée par le conflit. Ainsi, si on est loin des restrictions qui suivront l’occupation, en février, alors que la mise en place des premières cartes de rationnement va débuter en mars, Le Journal interroge des personnalités sur ce qu’ils ont mangé ; parmi elles Joséphine, qui « ne veut pas se priver de manger ».

Alors que du fait de son succès, la revue du Casino de Paris continue de se produire jusqu’en mai, la vedette a pourtant complètement intégré la guerre dans son quotidien. Joséphine continue de se produire périodiquement au théâtre aux armées (Pour vous, 7 février 1940). Suivie par le même hebdomadaire pendant une journée entière, on la voit aussi se produire au Casino de Paris, être témoin au mariage d’un de ses filleuls de guerre, puis bénévole pour la Croix-Rouge pour l’Entraide aviation, tout en travaillant sur le scénario d’une comédie inspirée par les premiers mois de la guerre, réalisée par Jacques de Baroncelli, pour laquelle elle essaye costumes et chapeaux (Pour vous, 28 février 1940). Ce film, Un soir d’alerte, sera finalement intitulé Fausse alerte à sa sortie (Le Petit Journal, 3 mai 1940).

Depuis la fin mars, alors que sa tournée au front lui a valu des entretiens radiophoniques « son travail au cinéma étant terminé, “Fifine” revient au micro », en interprétant plusieurs semaines de suite des sketchs comiques pour Radio-Cité, et chante également sur Paris PTT.

Cet engagement comporte aussi une phase plus secrète que la presse de l’époque ne mentionne bien sûr pas, et ce dès l’automne 1939, date de sa rencontre avec Jacques Abtey, qui appartient aux renseignements militaires (Le Crapouillot, 1er janvier 1952). Il s’agit de profiter de ses activités mondaines ou caritatives pour extirper des renseignements.

Mais la défaite française de juin 1940 interrompt les enregistrements, les spectacles et les mondanités. Joséphine se réfugie au château des Milandes, près de Sarlat pour les uns (La France au travail, 14 décembre 1940), vers Brive-la-Gaillarde pour d’autres (France, 17 septembre 1940). Elle est rejointe par Abtey qui va devenir, sous le nom de Jacques Hébert, son secrétaire et impresario. Elle devient dès lors sa couverture, convoyant des renseignements sur ses partitions ou ses costumes comme l’officier l’écrira dans son livre La Guerre secrète de Joséphine, paru très discrètement en 1948.

Durant l’automne, comme son mari qui va subir les mesures antisémites, elle appartient désormais à ceux qui peuvent être ciblés par les discriminations racistes du régime, comme le rapporte France, le « Journal de l’association des Français de Grande-Bretagne » soutenant de Gaulle, qui paraît à Londres depuis le 26 août (France, 1er septembre 1940).

« Plus de nègres sur aucune scène de France. Le gouvernement de Vichy vient d’en décider ainsi. Il ne veut plus voir ni entendre la charmante Joséphine Baker.

On ne s’étonne pas que M. Laval ait décidé pareille mesure. Au moment du conflit abyssin, il disait: “Pourquoi vous intéressez-vous à ces Abyssins ? Ce sont des nègres !” M. Laval continue d’oublier – s’il l’a jamais su – que la France était le deuxième Empire colonial du monde !

Mais que pense de cette interdiction, d’esprit raciste, le Ministre des Colonies, M. Lemery, dont l’épiderme est plutôt bronzé ? »

Pour autant, après un séjour à Lisbonne, en décembre, l’artiste peut reprendre La Créole, une opérette d’Offenbach dans laquelle elle avait déjà joué en 1934, à l’Opéra municipal de Marseille. Cependant, en dépit de son succès, le spectacle, qui débute le 24 décembre, ne dure pas. Mi-janvier, la vedette quitte brutalement la métropole pour Alger, même si deux de ses films sont encore diffusés à Marseille en 1941.

Se sent-elle menacée ? Les rumeurs qui courent sur une occupation de la zone libre dans les jours à venir, expliquent-elles son départ ? Quoi qu’il en soit cette « fugue » va lui valoir une poursuite judiciaire pour « rupture de contrat ». En 1941, elle déclare prudemment vouloir se reposer en Algérie, où elle se produit quelques soirs en juillet, puis visite le Maroc, où elle va finalement s’installer, entrecoupant son séjour de voyages liant représentations et renseignement au Portugal et en Espagne.

La presse, qui a alors très largement oublié Joséphine, s’intéresse à nouveau à elle au printemps 1942. En effet, Maurice Chevalier, qui continue de se produire et voyage même en Allemagne (ce qu’elle lui reprochera en 1943), est venue lui rendre visite à Casablanca, où elle avait déjà été opérée pour une péritonite au mois de juin 1941. Ce sont à nouveau ses problèmes de santé qui lui valent une brève attention médiatique métropolitaine durant l’automne (Le Journal, 14 octobre 1942), quand elle se fait à nouveau opérer.

Joséphine, résistante pour la France Libre

Le 8 novembre, le débarquement en Afrique du Nord va changer radicalement les possibilités de l’artiste – qui est encore à l’hôpital. Quelques journaux de l’hexagone expliquent qu’elle a été appelée par les troupes américaines pour se produire en Afrique du Nord (La Tribune de l’Est, 12 décembre 1942). En fait, c’est l’action de Sydney Williams, l’un des pionniers de la lutte pour les droits civiques, qui explique la reprise de ses activités artistiques au début de l’année 1943, dans le cadre de la mise en place, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, sous l'égide de la Croix-Rouge des Liberty Club’s Canteens.

Plus encore qu’en 1939, il ne s’agit pas de pur divertissement, mais bien de propagande. Elle joue pour les Alliés, mais aussi pour les troupes françaises, blessés ou permissionnaires, entonnant ainsi, parmi les compagnons de de Gaulle, durant le gala du 14 août 1943, « devant le rideau tricolore, “Croix de Lorraine” “Tipperary", “Over There", un chant russe et la "Madelon”, reprise en chœur par l’assistance soulevée. »

S’affichant ouvertement résistante, Joséphine fait désormais partie des rares artistes que la France Libre peut revendiquer à ses côtés (France, 23 décembre 1942). Elle intéresse aussi le renseignement français gaulliste, durant cette période où les partisans du général Giraud et ceux de de Gaulle se disputent les faveurs des Américains et des Britanniques. C'est sans doute à ce double titre qu’elle reçoit une croix de Lorraine des mains du général de Gaulle en 1943.

Joséphine Baker veut être reconnue comme une combattante, et, en mai 1944, elle s’engage officiellement comme officier de propagande de l’État-major de l’Air en qualité d’« élève stagiaire rédactrice de 1re classe, 1er échelon ». Auxiliaire féminine parmi d’autres qui sont recrutées massivement à cette date, elle ne peut cependant échapper à sa célébrité et à l’image que voudrait donner l’armée de l’Air alors que des villes françaises sont bombardées par les Alliés. De fait, en dépit de ce que rapporte la presse à son retour dans l’hexagone à l’automne, elle n’est pas totalement soumise à la discipline militaire comme n’importe laquelle de ses camarades. Le portrait que retrace Yves Bonnat pour Ce soir le 12 octobre 1944, est celui d’une Française presque ordinaire, qui dit « nous » plutôt que « je », qui a remplacé tous les animaux dont elle s’entourait avant la guerre par un seul petit chat, très heureuse de retrouver Paris, mais surtout résolue, « tant que la guerre continue » à « servir mon pays, comme je l'ai fait depuis que j'ai quitté la métropole en 41 ».

En fait, si elle a un grade de sous-lieutenant à la fin de la guerre et qu’elle pose en uniforme sur les photographies de 1944 et 1945, son activité a surtout consisté à donner des concerts lucratifs pour les troupes françaises et alliées en Afrique du Nord, en Corse ou en Italie, car il s’agissait aussi de financer la résistance.

Et dans cette France progressivement libérée, c’est au profit des œuvres sociales de l’armée qu’elle se produit sur une scène décorée, comme à Marseille, d’un immense drapeau bleu, blanc, rouge avec une croix de Lorraine (Ce soir, 21 novembre 1944). Une tournée bien spéciale qui se prolonge jusqu’à la toute fin du conflit, y compris hors de France, comme en Suisse ou à Londres où elle n’était pas revenue depuis huit ans. Résistante jusqu’au bout, puisque fin décembre 1945, elle ajoute même, depuis sa maison du Vésinet où elle tricote pour les enfants pauvres de son voisinage, qu’elle :

« N’a pas l'intention de se produire sur les scènes parisiennes avant un certain temps, du moins pas avant que les milieux artistiques aient été expurgés des collaborateurs. »

Est-ce donc parce que les décorations sont très rares dans les corps auxiliaires féminins, ou du fait de son rôle très spécial, que Joséphine ne sera pas décorée de la croix de guerre et de la légion d’honneur avant 1961 (en dépit de tentatives initiées dès 1946 et 1947), même si elle reçoit la médaille de la Résistance française avec rosette dès 1946, et la  médaille commémorative des services volontaires dans la France libre en 1953 ?

Sa notoriété est pourtant telle au sortir de la guerre que Cinévie annonce en octobre 1945 que, parmi les films biographiques américains, on va tourner The Life of Josephine Baker avec la chanteuse Lena Horne dans le rôle principal – en reprochant au passage aux studios américains d’annexer des « héros français ». Si elles se rencontrent en 1963 lors de la Marche de Washington aux côtés de Martin Luther King, le film ne verra cependant jamais le jour.

Une vedette, militante antiraciste pour les droits civiques

Le retour progressif à la normalité à partir de 1946 se traduit par la parution de très nombreux articles liés à sa renommée qui interrogent désormais avant tout sa vie privée. En juillet, la presse s’émeut ainsi de son rapatriement sanitaire depuis Rabat où elle donnait des représentations pour les troupes stationnées dans le protectorat après une tournée en Europe, et s’inquiète ou espère qu’elle pourra se produire à l’automne à Paris.

Quelques mois plus tard, les péripéties de son quatrième mariage, le 3 juin 1946, avec le musicien Jo Bouillon font la Une aussi bien dans la presse de province, que dans Combat, France-Soir et même  dans les journaux communistes comme L’Humanité, Les Lettres françaises ou Ce Soir. À la fin de la décennie, entre deux tournées, on la voit par exemple, travailler au champ dans sa propriété de Dordogne, être reçue par le pape (ses précédents mariages étaient des mariages civils) avec Jo Bouillon, quand elle a le projet de mettre en place une école pour enfants pauvres, recevoir plus d’un million de francs en réparation du préjudice du vol d’un diamant en 1945, ou saluer le Tour de France.

La presse communiste est sans doute celle qui met alors le plus en valeur son combat antiraciste pour les droits civiques aux États-Unis.

Malgré tout, la vedette ne donne au départ pas de véritable gage de soutien, même si elle ne refuse pas de s’entretenir avec Regards en tant que résistante en 1945, et d’en faire la couverture en juin 1947 (mais c’est pour son mariage). En 1948, son reportage recueilli par Roger Féral au titre évocateur (« Je viens de vivre sous la loi de Lynch ») est publié début juillet dans France-Soir, et non dans Ce Soir ou dans Les Lettres françaises qui en font un compte rendu détaillé, reprochant malgré tout au quotidien jugé atlantiste une préface pro-américaine. Elle y raconte comment, n’ayant pu vivre dans le même hôtel que son mari à New-York, elle a décidé de partir dans le sud du pays avec un journaliste américain.

Leur combat antiraciste commun, que relèvent ou soutiennent aussi des journaux comme Combat, ses origines sociales populaires, expliquent les nombreux articles dans la presse communiste détaillant ses positions en faveur des droits civiques aux États-Unis (plus d’une centaine pour Ce Soir entre 1947 et 1952). En mai 1951, le quotidien note qu’elle a  reçu un accueil triomphal à Harlem, alors qu’elle continue de s’insurger contre la condamnation à mort du jeune Noir Willie Mac Gee, accusé du viol d’une femme blanche en dépit de ses protestations d’innocence.

En juin, un entrefilet titre « Joséphine Baker indésirable à Atlanta ». L’artiste a dû annuler sa venue au congrès de l’Association nationale pour le progrès des hommes de couleur (elle devait donner une représentation), les hôtels de la ville refusant de l’accueillir. En août, peut-être le signe du climat de guerre froide, c’est cette fois pour Ce Soir qu’elle se confie à son ami Pierre Barlatier, dans un long article, commençant par les défilés de mode parisien, mais où elle détaille surtout ses impressions et ses combats contre le racisme.

En octobre, le journal note qu’« un restaurant chic de New-York a refusé » de la servir (elle portera plainte contre la direction), critiquant la presse soutenant le pacte Atlantique qui rejette la faute sur Joséphine Baker. En décembre, on sait également qu’elle a porté plainte pour diffamation contre un journaliste américain qui avait assisté à la scène. Les Lettres françaises, mais aussi Femmes françaises dont elle fait la couverture en septembre 1951 avec d’autres articles signés Pierre Barlatier (« Joséphine Baker, chante, danse et combat  le racisme ») la mettent aussi à l’honneur.

On trouve là sans doute, l’amorce de la représentation actuelle d’une Joséphine Baker, icône de l’antiracisme, même s’il n’est pas encore question d’une « tribu arc-en-ciel », qui débute en 1952 avec l’adoption d’« un bébé mexicain, âgé d’un mois, fils d’une fille-mère ».

Pour en savoir plus :

Géraud Létang, Marion Soutet, “Feux de la rampe et « armée des ombres ». À la recherche de l’expérience combattante de Joséphine Baker (1939- 1945)”, Revue Historique des Armées, 2022/1 (N° 304), p. 107-116.

Jacques Pessis, Joséphine Baker, Gallimard, « Folio Biographies », 2021.