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Écho de presse

1865-1944 : la sombre légende du Ku Klux Klan

Née sur les ruines de la guerre de Sécession, l'organisation est créée le 24 décembre 1865 par des officiers sudistes hostiles à l’abolition de l’esclavage. Elle prône la suprématie de la « race » blanche.
Ku Klux Klanlynchagesracisme
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Publié le

21 décembre 2017

et modifié le 22 novembre 2024

Née sur les ruines de la guerre de Sécession, l'organisation est créée le 24 décembre 1865 par des officiers sudistes hostiles à l’abolition de l’esclavage. Elle prône la suprématie de la « race » blanche.

Fusillades, pendaisons, noyades, supplice du feu, mises en scène macabres, corps marqués au fer des lettres KKK ou badigeonnés de goudron bouillant puis couverts de plumes... Autant d'actes de torture et d'exécutions sommaires perpétrés par le Ku Klux Klan. 

L'organisation, née sur les ruines de la guerre de Sécession, est fondée dans la nuit du 24 au 25 décembre 1865 par sept jeunes officiers sudistes hostiles à l’abolition de l’esclavage et aux droits civiques accordés aux noirs. Elle prône la suprématie de la race blanche.

En mai 1867, le correspondant d'un magazine américain à New York rapporte les multiples exactions commises ou encouragées par le KKK, principalement en Louisiane (propos cités par Le Français) : 

« Je remplirais de nombreuses colonnes du journal si j’essayais de vous rendre compte, ne fut-ce que des plus graves, des attentats de ces outlaws  [hors la loi, ndlr] politiques.

Ici, c’est une ferme occupée par une famille nègre, composée du mari, de la femme et de cinq enfants dont trois garçons et deux filles. Une bande l’entoure dans la nuit, y met le feu et tue à coups de carabine ceux de ces malheureux qui cherchent à s’échapper par la porte ou par les fenêtres.

Là, ce sont trois électeurs noirs debout sur la plate-forme d’un train de chemin de fer, qui tombent mortellement atteints par trois coups de carabine tirés par trois inconnus, dont chacun avait choisi d’avance sa victime.

Je pourrais encore citer ce juge de la Cour criminelle de la Nouvelle-Orléans, trouvé assassiné en plein jour dans une des rues les plus fréquentées de cette ville populeuse, sans que personne ait pu, voulu ou osé faire connaître les meurtriers. Les trois crimes que je viens de mentionner sont demeurés impunis. »

Le Ku Klux Klan poursuit sans relâche ses actions terroristes jusqu'en 1880.

En 1921, L'Humanité revient sur cette période d'activité puis sur la disparition du Klan : 

« Leur œuvre fut couronnée de succès en ce qu'ils surent maintenir les États du Sud dans un état mi-légal qui permettait de reprendre aux nègres, en détail, ce qu'on leur avait concédé en bloc.

De 1880 jusqu'au commencement de la guerre mondiale on n'entendit plus parler des Ku Klux Klan qui ne firent leur réapparition qu'en 1915. »

La fin de la Première Guerre mondiale marque le retour de la « terreur blanche » : 

« Avant de les mener à la bataille, le gouvernement américain leur avait fait de grandes promesses ; ils pouvaient donc espérer à leur retour, jouir effectivement de l'égalité des droits.

La situation en 1920 était quelque peu semblable à ce qu'elle avait été en 1865. Les nègres pouvaient se croire libres citoyens de l'Amérique au même titre que les blancs. Un régime de terreur fut donc institué dans les États du Sud. »

C'est à cette époque que les Français découvrent l'existence de cette mystérieuse société secrète. Dans les années 20, le Ku Klux Klan est de plus en plus fréquemment cité par une presse française partagée entre incrédulité et horreur. 

En 1922, L'Homme libre explique ainsi : 

« Il y a une organisation, née en Louisiane, qui grossit, qui grossit. Qui sait, ce sera peut-être le fascisme américain.

Elle a un nom charmant, Ku-Klux-Klan et, à son origine, on n'aurait pu croire qu'elle devint jamais plus dangereuse qu'un appel de klaxon.

Cependant... D'abord les membres du Klan, masqués et en robes blanches, montés sur des chevaux noirs, firent la guerre aux nègres, les lynchèrent et les rouèrent de coups, car ces chevaliers ne peuvent souffrir l'égalité des races ; puis, trouvant qu'anti-noir ce n'était pas un suffisant programme, messieurs du Ku-Klux-Klan devinrent anti-juifs, puis, purement et simplement xénophobes.

"L'Amérique aux Américains", telle est leur devise. Oui, sans doute, mais souhaitons qu'elle ne soit pas à des Américains tels qu'eux. »

Le Ku Klux Klan disparaîtra officiellement en 1944. 

Pour en savoir plus sur les lynchages de noirs aux États-Unis, lire notre article. 

Mots-clés

Ku Klux Klanlynchagesracisme
Marina Bellot

Ecrit par

Marina Bellot

Marina Bellot est journaliste indépendante, diplômée de l'Ecole de journalisme de Sciences Po. Elle a co-fondé en 2009 Megalopolis, un magazine d'enquêtes et de reportages sur la métropole parisienne, qu'elle a dirigé pendant trois ans. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages pédagogiques à destination des adolescents et a co-écrit une biographie de Jean-François Bizot, L'Inclassable, parue chez Fayard en 2017.

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