Écho de presse

Paris, capitale emblématique de l'architecture Art déco

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Le palais de Chaillot à Paris, une des dernières réalisations Art déco de la capitale, Ce Soir, 25 mai 1937 - source : RetroNews-BnF

Le palais de la Porte-Dorée, le cinéma Le Grand Rex, la piscine Molitor ou encore la façade des Folies-Bergère : autant de réalisations parisiennes représentatives d'un mouvement esthétique marqué par l'épure et la géométrie, typiques de l'après-Première Guerre.

Architecture, beaux-arts, décoration, mobilier, mode, cinéma... Style emblématique des « Années folles », l'Art Déco a essaimé dans nombre de domaines visuels. Luxueux voire élitiste, il s'illustre, après les horreurs de la Première Guerre mondiale, par une aspiration à la modernité et par la volonté de se projeter dans un futur plus heureux.

L'Art déco connaît son apogée en 1925, avec l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels, qui se tient à Paris. On parle alors plutôt de « style 1925 », le terme d' « Arts déco » n'apparaissant que rétrospectivement, à la fin des années 60.

C'est aussi dans la capitale française que vont s'élever certaines des réalisations architecturales les plus importantes d'un courant aussi éclectique que difficile à définir avec précision, mais qui à la même époque; s'illustre dans le monde entier, de la Belgique aux États-Unis en passant par l'Inde, la Chine ou le Japon.

Géométrique, dynamique et épuré (en réaction notamment à l'exubérance et aux arabesques de l'Art nouveau), le style Art Déco est en réalité déjà en germe dans un bâtiment comme le théâtre des Champs-Élysées, inauguré en 1913 avenue Montaigne. Imaginé par Auguste Perret, avec des bas-reliefs d'Antoine Bourdelle, l'édifice présente plusieurs caractéristiques qui deviendront ensuite emblématiques du mouvement : l'usage du béton, l'organisation symétrique de la façade, une certaine monumentalité.

Le théâtre des Champs-Elysées en 1936, fonds Clémançon - source Gallica BnF

Une architecture dont l'audacieuse modernité est remarquée par les visiteurs de 1913. Le 16 mai, la prestigieuse revue littéraire Le Mercure de France fait cette description mi-critique, mi-enthousiaste du théâtre :

« L’édifice que M. Gabriel Astruc baptisa Théâtre des Champs-Elysées, sans doute parce qu’il se dresse Avenue Montaigne, est une construction modern-style dont l’extérieur, avec son parti-pris de lignes droites et ses vomitoires écrasés, fait un peu l’impressio...

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