Écho de presse

Quand Jack London imaginait une épidémie détruisant la civilisation

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Illustrations parues pour une édition américaine de The Scarlet Plague de Jack London - source : Project Gutenberg

La Peste écarlate, court roman d'anticipation, est traduit en feuilleton dans le Journal des débats au mois d'avril 1925. Jack London y imagine un futur où l'humanité retourne à la barbarie après avoir été presque détruite par une épidémie meurtrière.

Nous sommes en 2073, du côté de la baie de San Francisco. Un vieillard et un enfant marchent le long de ce qui fut jadis une voie ferrée. Soixante ans plus tôt, l'apocalypse a eu lieu : un mystérieux virus, la « Mort écarlate », s'est soudain abattu sur l'humanité, la détruisant presque entièrement. Seuls quelques individus, retournés à l'âge de pierre, survivent dans un monde d'où toute forme de civilisation a disparu.

Telle est l'intrigue de La Peste écarlate (The Scarlet Plague), court roman d'anticipation écrit par Jack London (1876-1916) en 1912. En France, il fut traduit par Paul Gruyer et Paul Postif et parut en feuilleton dans les colonnes du Journal des débats politiques et littéraires.

Ce feuilleton comportait quinze épisodes, publiés entre le 10 et le 25 avril 1924. Au fil du récit, les lecteurs français purent découvrir le terrifiant univers post-apocalyptique imaginé par le célèbre écrivain américain.

La fin de l'humanité est ici racontée par la bouche du vieillard. Cet ancien professeur de littérature à Berkeley s'adresse à un public d'enfants devenus à demi sauvages, et qui restent indifférents à son histoire :

« – Savez-vous, mes enfants, savez-vous bien que j'ai vu ce rivage grouillant de vie ?

Hommes, femmes et enfants s'y pressaient tous les dimanches. Il n'y avait pas d'ours pour les dévorer, mais là-ha...

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