Pendant plusieurs jours, la capitale bruisse de nouvelles inquiétantes (le corps diplomatique, notamment, songerait à fuir la ville...).
La presse se met à exposer en détails les différentes stratégies à la portée de l'ennemi.
Début septembre, les journaux publient des extraits d'une brochure prussienne, véritable plan d'attaque de Paris, ainsi qu'on peut le lire dans L'Univers :
« D'après les calculs précédents, l'armée de siège serait forte de 180 000 hommes, et pourrait être composée de troupes des deux premières armées.
Il resterait encore, pour l'armée d'observation, 120 000 hommes fournis par la troisième armée, c'est-à-dire l'armée du Haut-Rhin. Cette dernière se sera avancée par Provins et Melun ou par Sens et Nemours, situés au sud de Paris, tandis que les deux autres armées opèrent de Reims et de Vitry-le-François, vers le nord et le nord-est de Paris.
La troisième armée, dont la ligne de retraite est couverte par l'armée de siège, cherchera l'armée de secours française en rase campagne, pour la pousser ainsi aussi loin que possible des environs de Paris ; elle aura en outre pour mission d'intercepter à la garnison les convois et les vivres, et de détruire les voies ferrées qui vont au sud et à l'ouest, et par lesquelles l'armée de secours pourrait elle-même recevoir des renforts et des approvisionnements de toute nature. »