Extrait du journal

nationaux, généralement, on argue ainsi de la liberté de la presse, quand dans un pays il a été écrit dans les journaux, quelque chose qui choque les gens d’un autre pays. Par exempte, au nom de la liberté de la presse française, nous avons jadis assuré les Persans que les plaisanteries sur les chats étaient innocentes et n’engageaient pas l’honneur du Shah de Perse .comme ils l’estimaient. Nous autres, Français, nous mettions notre liberté dans le droit contesté d’écrire quelque chose dont les Persans prenaient ombrage. Aujourd’hui quand M. Moloto parle de la liberté de la presse dans son pays, il s’agit bien du droit qu’il• reconnaît à des citoyens soviétiques d’écrire ce qu’il leur plaît, même si cela choque les Américains. Mais on ne saurait prouver la liberté de la presse soviétique par l’insertion dans les journaux de Moscou d’insultes à l’égard de Vhomme qui a conduit les citoyens soviétiques à la victoire, parce qu’une telle insertion ferait plaisir à des étrangers : notre confrère de Paris, et sans doute aussi les tenants de la politique Truman. dont je ne pense pas qu’il soit injurieux de dire qu’elle est .antisoviétique. LA liberté de la presse dans un pays, c’est affaire de bon...