Extrait du journal

Ce programme a été exposé hier à l’Assemblée. Une formule le résume : tout pour la préparation à la guerre. M. Pleven, cet homme distingué, a traduit dans notre langue, les ordres étrangers que lui rapportaient de Washington M. Jules Moch, qui en est à sa vingtième traversée de l’Atlantique. Au ministre-commisvoyageur on avait dit, là-bas : « C’est assez comme ça ! Rengainez votre histoire de fusil. Ce qu’il non» faut, ce sont des divisions et toute votre économie dirigée à plein dans l’effort de guerre. Des difficultés ? Débrouillez-vous et faites vite. » M Moch est rentré en dix heures. Il a vu M. Pleven. Et M. Pleven a parlé hier des nouveaux sacrifices que la France va devoir s’imposer. Un journal parle aujourd’hui d’une « innovation possible » : « une liaison étroite entre la Défense Nationale et les ministères économiques ». Eu clair, cela signifie que toute l’économie française sera subordonnée à la préparation à la guerre, conditionnée par elle. Cela veut dire : pas d’échelle mobile des salaires, mais nouveau bluffe à la baisse ; accélération des cadences infernales baptisées production ; lutte contre les conquêtes sociale.. ; poursuite de la guerre au Viêt-Nam....