Extrait du journal
On sait que le gouvernement a élevé à 50 ifranes la taxe du blé qui sera ré colté en France en 1017 et *918. Cdttea mesure était attendue. Dans quelques' jours, les préfets fixeront, pour chaque département, la date à laquelle entrera en vigueur la nouvelle réglementation Ainsi le*blé, dont le prix moyen avait été de 27 fr. 83 en 1913 et que, depuis,, plus dune année, on réquisitionnait a J 33 francs sera maintenant vendu 50 francs. C'est un prix rémunérateur, et cependant M. Ed. Thery n’hésite pas à déclarer que, vu la hausse effroyable de tous les éléments nécessaires aux exploitations agricoles, les cultivateurs gagneront moins en 1917 qu'ils n’a vaient gagné avec la réédite de 1913. Gelle-ci, d’ailleurs, était beaucoup plus ahondimte. Mais il faut espérer que la nouvelle .taxe engagera la cultu re à développer la production du blé. Puisse-t-il en être ainsi, ce sera autant d'économies faites 'sur les importa tions, ce sera autant d’or qui restera chez nous au lieu d’être exporté pour le paiement de nos achats à l'extérieur. Nous avons, du reste, grand besoin que les choses se passent ainsi. La France, qui produisait en moyenne, avant la guerre, 60,6 millions de quin taux de blé, par an, est tombée à 58,4 imallions en 1916, et ce chiffre sera en core diminué pour la récolte de 1917. Les alliés (France, Angleterre, Italie) faisaient, en moyenne, avant la guerre, 147,4 millions de quintaux de blé. Après deux ans de guerre, en 1916, le rendement Vital de oes trois pays s’est abaissé à 122,9 millions ; en 1917, il n’atteindra peut-être pas 105 millions de quintaux. En ce qui concerne la France, le mi nistère de VAgriculture a notifié que le déficit de la récolte de 1917, que la /'température de ces derniers temps a encore augmenté, ne nous permettait plus de nous dispenser de prendre les précautions les plus minutieuses, si nous voulons pouvoir traverser sans crises l’année 1917-1918. Remarquez bien que si nous cul tivions avec la même intensité qoV-en [Allemagne, si notre hectare rendait au tant que l'hectare du sol allemand, la question du blé ne se poserait pas pour nous, on né parlerait pas de craintes de crises. En temps de paix, ce n’est pas 84 millions de quintaux que nous ré colterions, c’est 139 millions. En ce moment, ce n’est pas 50 millions de quintaux que nous obtiendrions, pour la totalité de la superficie ensemencée, mais 80 millions ! Il est vrai qu’il nous faudrait, pour cela, changer nos mé thodes et moderniser notre outillage. En attendant, les pays exportateurs auront beau jeu encore, au .cours de la campagne qui commence. Mais, com me d’une part leurs envois nous sont très onéreux, comme d’autre part nous avons toujours à craindre, par suite de la guerre sous-marine, l’irrégularité de ces envois, nous devons, tout en nous...
À propos
Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.
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