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Gazette nationale ou le Moniteur universel, 12 février 1859

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Gazette nationale ou le Moniteur universel
12 février 1859


Extrait du journal

lés boissons, et de 38 tr. 07 perçus par la ville. Or, .*i de cette dernière somme, on relia ne lu taxes afférentes : Ie Aux matériaux de construction ; 2" A la houille consommée dans les urines : 3® Aux objets qu’emploie 1 industrie : 4® Aux fourrages, dont la dépense est inconnue dans les petits ménages. 5® Aux objets de consommation de luxe, tels que truffes, pâtés de foie, gibier, volaille et poissons de choix, huîtres, glace à rafraîchir, etc., toutes cho se.* qui ne sont pas à la portée des ouvriers, arti sans, employés et petits rentiers de la banlieue, c’est-à-dire de la classe qui excite à si juste titre la préoccupation de l’Empereur, la différence entre l’habitant de Paris et relui de la zone suburbaine n’est plus que de i 1 fr. 67 c. Et encore est-il facile d apercevoir que cet le moyenne, comme presque toujours, couvre des inégalités. En même temps que. polir certaines catégories de personnes, la sur charge dépassera le chiffre de 11 fr. 67 c., pour celles que la médiocrité de leur situation condamne à la plu* stricte économie, elle restera au-dessous. Mais enfin une augmentation de près de 12 fr., encore bien que répartie en fractions souvent im perceptibles sur tou* «es oivKtiU de consommation elle soit à peine sensible, constitue, pour le petit contribuable, une aggravation : chose fâcheuse, si, à côté du mal, ne se trouvait un rem-de efficace. Dans Paris, comme partout, la contribution mo bilière est répartie proportionnellement au montant des locations. Mais, pour les loyers de 1.560 (T. et au-dessous, b* principe reçoit des modifications : la perception s’atténue graduellement : elle cesse quand les loyers sont inférieurs à 230 fr. Le déficit est comblé par un prélèvement sur l’ensemble des re cettes municipales. Rien de semblable dans la banlieue. La contri bution personnelle et mobilière y est d’ailleurs la plus onéreuse de toutes. Chaque année le principal est rehaussé par l'inscription sur les rôles des con structions nouvelles qui se multiplient avec rapi dité, sans toutefois que le nombre des habitants en état de payer 1 impôt s’accroisse dans la même pro portion. Ainsi les loyers de 500. de 800. de 1.200 fr., qui ne supportent à Paris que des cotisations de 12, 32 et 48 lr-, sont taxés en moveinie. dans la banlieue, 30, 80, 120 IV. Ainsi les loyers de 230 fr.. exempts à Paris de toute prestation, sont grevés hors du mur d’octroi d’un impôt dont la quotité variable de commune à commune est. en moyenne, de 17 fr. 30 r. •l’ajoute qu’à Paris, le principal de la contribu tion foncière n’est grevé d'aucune adjonction de centimes communaux extraordinaires, et que dans la banlieu», il en supporte de notables. Dans lu plupart des communes, en effet, la contribution foncière, couine’ les autres contributions directes, est frappée d** 30 centimes extraordinaires. Dans plusieurs, la surcharge s’élève à 40 centimes et au delà. Or, qui ne sait qui* l’impôt direct est pour la population pauvre b* plus lourd et le plus im portun des impôts? La même classe qui paye sans effort su part des 50 millions que rapporte l'octroi, ne peut fournir son contingent dans les 7 millions qui forment l'impôt personnel et mobilier de Paris. Le trésor municipal en acquitte annuellement une portion notable. Ges résultats prouvent assez que loin de causer préjudice aux existences modestes dont s'est peu plée la banlieue, l’annexion fond à diminuer les charges qui les grèvent. 5 4. Il est une autre préoccupation qui réclame un l examen sérieux. On parait craindre ou en perdant leur individualité, les communes suburbaines ne soient sacrifiées, et qu’en traînées dans le mouve ment qui emporte l’édilité parisienne, leurs finan ces ne soient absorbées parues travaux dont la ban lieue ne peut attendre un avantage actuel. Un lait qui ne peut être von testé, c'est que mal gré le zèle et l’initiative intelligente des adminis• rations locales, la plupart des services communaux de la zone suburbaine sont incomplètement dotés. En dehors des routes impériales et départementa les, la voie publique est mal pavée, souvent pas du tout. Gouverte de fange en temps d’humidité, de poussière en temps de sécheresse, elle accuse, l’ab sence de toute organisation régulière du balayage et surtout de l’arrosage publies. L’eau circule sous quelques mes seulement dans des tuyaux de petit diamètre qui, après avoir desservi des concessions particulières, ne dispensent qu'un filet avare aux orifices d'assainissement ou d incendie. Le gaz- sc montre à peine b* long des principales voies, et laisse dans une obscurité dangereuse les ruelics et les impasses. Les églises les plus nécessaires ne s’élèvent que par des moyens héroïques, ou de meurent éternellement en projet. Les éëolos man quent. L'assistance publique est aux abois. Eh ! sait-on ce qu’il en peut coûter à la Ville de...

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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