Extrait du journal

blique est agonisante, et qu'il faut qu'elle meure. C'est sur une agonie qu'ont lieu ces querelles académiques, et le peuple de France n'a rien è voir avec des cadavres depuis longtemps d'ailleurs pourris par la vérole. Personne, autour de le France, n'est républicain. L'Europe, dont on parle tant, n’est pas républicaine. Ni l'Allemagne, ni l'Italie, ni l'Espagne, ni la Russie, ne sont républicaines. Grand ou petit, aucun Etat neuf ne naît républicain. Avant la guerre déjà, les Républiques crevaient è tous les coins de rues, sur tous les trottoirs inter nationaux où elles avaient, plus ou moins maquillées, exercé leur métier. N'en déplai se à M. Roosevelt, bien entendu, qui joue au dictateur, lui aussi, malgré qu'il en ait. Comment le France formerait-elle dans l'univers un îlot de République ? Il est meme impossible d'énoncer cette rêverie, et qui plaide pour la République, qu'il le veuille ou non, plaide pour l'ancien régime et ses fautes. Il est vrai qu'il ne faut peut-être pas non plus trop parler de l'ancien régime, sous prétexte que tout le monde y a plus ou moins été compromis, et que ceux qui crient le plus fort contre lui en ont beau coup profité. Seulement voilé, nous, nous n'avons ja mais rien eu à voir avec l'ancien régime. Nous, nous avons dit qu'il ne fallait pas la guerre. Nous, nous avons essayé de défendre notre patrie. Nous, nous n'avons jamais appartenu, ni de près ni de loin, eux formations de l'Etat disparu. Nous, nous admettons, comme il le faut, toutes les -compréhensions nouvelles et toutes les éreintions, mais nous demandons qu'elles Soient sincères. Nous, nous demandons qu'on ne nous parle plus de la République, et qu'on travaille è le construction de le France véritable. Robert Brasillach....