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Je suis partout, 18 août 1941

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Je suis partout
18 août 1941


Extrait du journal

Route au 8. Les machines à 70 tours. Vitesse 8 nœuds. Beau temps, comme vous voyez. Nous enlisons toujours en tre les mêmes points. On voit très bien le Ras Beyrouth. Postes d'alerte, naturellement, et rien à signaler. Ça vous va ? — Ça va. merci. — Bon quart ! la* commandant est sur la passerelle... Minuit : le nouvel officier de quart vient de prendre la suite. Depuis quelques minutes, nous sommes au 23 juin. Un coup d'œil à l’homme de barre pour xérifier qu’il tient bien le cap. La même lueur pâle du compas éclaire un instant les deux visages, celui du matelot et celui de l'officier, penché vers lui. Par moments, le tintement grêle de l’indicateur d’angles de barre. Tout est correct et silencieux. Satis. fait, l’officier s’installe sur l’aileron de la passerelle, les yeux fixés vers l’avant. — Belle nuit, n’est-ce • pas ? — Oui, commandant. Et une visibilité magnifique ! C'est vrai, la nuit est splendide : mer calme, un ciel très clair, ce beau ciel d’été des côtes de Syrie. Pas un souffle de vent : seulement la légère brise due à la vitesse. Derrière le Guépard, silhouette sombre, tous feux masqués comme lui, U- Tobuy. navigue dans les eaux. Le V*uqu*J’n+ ** teint au cours de U awaluée par un bom bardement aérien, est reeté au mouillage pour s’y réparer. Pas de lune. Enfin ï Car la longue pé riode de nuits lunaires qui vient de s'écou ler a facilité .les bombardements au port par l’aviation anglaise. C’est aussi pour fuir ce port, trop repéré, que nos navires prennent le large chaque nuit, pour aller y chercher la tranquillité. Comme « les autres >, d’ailleurs. L’ennemi est donc à la mer, lui aussi ? Sans doute. C’est pour quoi les équipages sont au poste d’alerte, parés à bondir. 1 h. 45. De la passerelle supérieure, la voix de l’officier de veille se fait entendre. On voit quelque chose. Alerte ? Oui : deux silhouettes dans le Nord-Ouest, et, bientôt, une troisième, route au Sud. Dis tance ? 3.000 mètres, 4.000 mètres peutêtre... La passerelle s'anime brusquement. Or dres, sonneries des machines, sonnerie de la barre qui tinte, tinte encore, tandis que le navire vient en grand sur la droite... Vingt nœuds î Les ventilateurs gron dent, le bateau vibre. Déjà, sur les navires...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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Données de classification
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