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Je suis partout, 19 mai 1944

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Je suis partout
19 mai 1944


Extrait du journal

— Hein ! Croyez-vous que j’ai bonne mine avec ça ! s'ex clame-t-il. Il s’agite drôlement, penee sans doute à ceux qui l’ont mi» dans ce triste état, car il s’é crie : — Les salauds ! Ah ! les sa lauds ! Mais tant pis pour eux, ils m’ont manqué ! Moi, quand je serai debout, je ne les rate rai pas ! Tout de suite, je voudrais l’interroger, une question déjà me brûle les lèvres : — Voyons, ils étaient... Et lui, qui a compris avant que j’achève ma phrase : — Oh ! \)as autant qu'on l'a dit ! Il a dit cela du ton de Cyra no, après la rencontre de la Porte de N es le, quand il dit : « Oh ! pas tout à fait cent... » Mme Charbonneau me fait signe de ne pas le fatiguer. Il s'en aperçoit. C’était le seul moyen de le mettre en train. — Henry, tu as besoin de repos. Pense à ce que le mé decin a dit. Là-dessus, il fulmine : — Du repos ! H s'agit bien de repos ! D’abord ils m’ont promis que je dormirais, te» médecins ! Eh bien! je ne peux pas arriver à fermer l œil ! Ça m’est égal de ne pas dormir. Pourquoi est-ce que je dormi rais ? Seulement, ils sont là à me faire absorber un tas de choses pour m’endormir. Va te faire voir ! Aucun effet. Il se tourne vers moi. Ce qui le fait enrager, ce n’est pat d’être privé de sommeil, c’est l’inefficacité des somnifères : — Quelle époque ! Rien ne va comme ça devrait aller ! Maintenant, il s’en prend à l’ordinaire, de l’hôpital : — Mon vieux, c'est incroya ble ! Pas une bouteille de vin l Et on m’interdit l’alcool ! Com me si l’alcool avait jamais fait de mal à personne ! A moi, sur tout ! Il rit, empli d’une profonde pitié pour ces ordonnances et ces précautions. — Du vin, dit-il pathétique ment, je vous di« qu’il me faut du vin. Si on me prive de vin, je ne guérirai jamais i (Lire le tuile en troisième pmge,J^...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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